« Le samedi 21 juin, des musulmans vont aller visiter l’enfer », dénonce un influenceur sur les réseaux sociaux. La Fête de la musique est organisée ce samedi dans tout le pays. De nombreux concerts sont attendus dans les rues pour marquer le solstice d’été. Si cette fête est ouverte à tous, certains jeunes influenceurs musulmans appellent leur communauté à ne pas s’y rendre car elle serait contraire à leur religion.
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Pour l’un d’eux, il s’agit de « la fête du haram ». « Rien qu’au nom, vous savez déjà ce qui va se passer là-bas : des concerts, des hommes aux mauvaises intentions, des femmes aux mauvaises intentions, de l’alcool, plein de substances illicites. Plein de choses haram qui peuvent nuire à notre religion. » Le jeune homme rappelle alors que « la musique est un péché, elle est là pour vous éloigner du Coran ».
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« Le fait que tu sois musulman mais que tu ailles à la Fête de la musique demain prouve quelque chose sur toi : que tu ne crains pas Allah », déclare un autre, avant d’ajouter : « Le comble, c’est qu’il y en a qui vont louper la prière parce qu’ils vont à des fêtes comme ça. »
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Un homme a aussi dénoncé le fait que la Grande Mosquée de Paris organise un concert pour la Fête de la musique : « A quel moment la science s’est tellement perdue dans la communauté musulmane en France pour qu’on en arrive là ? » « Musique et mosquée, ça n’a rien à faire dans la même phrase déjà », a-t-il pointé avant d’appeler à boycotter la Grande Mosquée, située dans le 5e arrondissement de la capitale.
Un influenceur s’est montré plus direct en comparant les participants de la Fête de la musique à « des animaux », en particulier à des « chiens » : « Ceux qui y vont, vous êtes comparables à des animaux. Là-bas, il y aura quoi ? Des hommes, des animaux, des chiens, des femmes, des animaux, des chiennes. »
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« J’appelle ça la fête de sheitan (du diable en arabe, NDLR), la psychiatrie à ciel ouvert », s’indigne une femme dans une vidéo, qui demande aux familles musulmanes de ne pas sortir avec leurs enfants ce samedi soir. « Tous les drogués, tous les casseurs, les alcooliques, tous les malades mentaux seront présents à la fête de la musique », a-t-elle encore déclaré.
En appelant à ne pas se rendre à la Fête de la musique, ces influenceurs semblent reprendre le discours des islamistes ultra-rigoristes. En Afghanistan, par exemple, le régime taliban a banni la musique et multiplie les arrestations de nombreux musiciens. Le mois dernier, 14 personnes ont été interpellées pour avoir chanté et joué des instruments de musique dans le nord du pays.
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