Hier, Michel Platini a eu 70 ans. Cette année ce seront aussi les 70 ans de Dominique Rocheteau, Jean Tigana fêtera les siens demain 23 juin et Maxime Bossis aura 70 ans jeudi prochain. Des amis pour la vie, grâce à ce titre de 1984, le premier dans l’histoire des sports collectifs en France, ils seront des héros pour l’éternité, ils seront unis pour la vie grâce à ce résultat, grâce aussi à Michel Hidalgo, leur entraîneur, mais depuis mardi dernier, l’un des leurs est parti rejoindre Thierry Roland pour refaire le match : Bernard Lacombe. Bernard était souffrant depuis quelque temps ; il est parti sereinement entouré de sa femme Mireille et ses deux garçons, Sébastien et Arnaud, et de tous ses petits-enfants.
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L’amitié, la parole donnée, la fidélité, le talent sont les qualités humaines qu’avait notre Bernard, que je surnommait « Don Bernardo ». Il était un peu le parrain de cette période incroyable que ce soit en tant que joueur à Lyon, à Saint-Étienne ou à Bordeaux. Ses amis lui sont toujours restés fidèles pour une raison très simple, il les a tous aidés, cajolés, protégés. De nombreux anciens Lyonnais ont fait partie de l’encadrement du club, ils sont toujours là, ils seront toujours là pour l’aimer, les joueurs qui ont été sept fois champions de France.
On ne peut pas oublier Bernard… Dans son club, il a tout fait, joueur, entraîneur, manager, recruteur et même président délégué, tellement il était proche de Jean-Michel Aulas. Le départ de Bernard est une immense perte, il fait partie du patrimoine du football français, il fait partie de la France, lui qui fut un admirateur du général de Gaulle. Il était un homme d’honneur à l’ancienne, cela n’existe plus, à l’époque où il jouait à Bordeaux, une poignée de mains suffisait entre lui et Claude Bez pour signer un contrat. Son jubilé a eu lieu à Bordeaux le 9 octobre 1987, un moment historique et d’amitié.
Quand vous parliez avec Bernard Lacombe, il citait quatre grands joueurs français, Fleury Di Nallo et Serge Chiesa à ses débuts, ensuite Michel Platini et Alain Giresse. C’est aussi lui qui a fait de Karim Benzema l’un des meilleurs joueurs du monde, c’est encore lui qui eut des rapports privilégiés avec Jean-Michel Aulas avec qui il a monté une des équipes françaises de rang mondial.
L’amitié, la parole donnée, la fidélité, le talent sont les qualités humaines qu’avait notre Bernard
N’oublions jamais son passé de joueur, n’oublions jamais sa grande bonté, son sens du partage, sa joie de vivre. Il fut l’un des conteurs les plus extraordinaires de tous les temps. Il avait des anecdotes sur tout le monde, il n’était jamais méchant, mais souvent très drôle.
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Merci à toi Bernard, merci à toi Mireille de m’avoir permis de rester avec ton mari quelques minutes avant qu’il ne parte Je me souviens qu’il y a quelques années, à Lyon, alors que nous déjeunions avec Fleury Di Nallo et Serge Chiesa, et tu nous as dit : « Venez avec moi, je veux aller fouler la pelouse du vieux stade de Gerland. »
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