Un mariage a viré au carnage dans le Luberon, dans la nuit de samedi à dimanche. Alors que les festivités se poursuivaient au bout de la nuit, à Goult, village du Vaucluse, le couple de jeunes mariés a été pris pour cible par un commando d’hommes cagoulés. La procureure d’Avignon a confirmé dans un communiqué dimanche après-midi la mort de deux personnes par balles, trois autres convives ont également été touchés par des tirs.
20 Minutes fait le point sur cette tragique soirée.
Que s’est-il passé ?
Vers 4h30 du matin, au moment où le couple de mariés quittait la fête, organisée dans la salle des fêtes de la commune de Goult, alors qu’ils étaient à bord d’une voiture, ils se sont retrouvés pris pour cibles par les tirs de plusieurs assaillants cagoulés et armés, arrivés de leur côté à bord d’un véhicule.
La mariée, âgée de 27 ans, est morte par balles, après avoir été touchée par les tirs, l’autre personne décédée est l’un des agresseurs. Il a été touché « dans l’échange », a précisé la procureure d’Avignon, Florence Galtier.
Un enfant parmi les blessés
Dans la fusillade, trois personnes ont été blessées. Deux l’ont été grièvement, il s’agit du marié, âgé de 25 ans, et d’un enfant de 13 ans, présent dans la voiture du couple.
Selon la gendarmerie Provence-Alpes-Côte d’Azur, 28 personnes au total ont été « impliquées » dans ce drame, soit le nombre de personnes encore présentes lors des faits dans la salle des fêtes, à Goult, petit village de quelque 1.000 habitants à peine.
Qui est le couple visé ?
Selon le maire de la commune, Didier Perello, la salle des fêtes avait été réservée par le couple depuis le mois de mars. La jeune femme est originaire d’Apt et le marié de Cavaillon, a-t-il précisé.
L’hypothèse d’un règlement de compte
Si aucune piste n’est pour l’instant privilégiée, l’hypothèse d’un règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants est envisagée, précisait dimanche matin une source proche du dossier, alors qu’un dispositif de gendarmerie très important a été mobilisé sur l’enquête, pour traquer et interpeller les tireurs, toujours en fuite.
« Je pense que c’était ciblé », a confirmé le maire de la commune, Didier Perello, « en colère, révolté, sous le choc », lors d’un point presse improvisé sur place, en fin de matinée : « Nous sommes à proximité de communes malheureusement connues pour ce genre de faits », a ajouté l’élu, à la tête de la commune depuis 2001.
Quel est le dispositif pour retrouver le commando ?
Dimanche en fin de matinée, plusieurs voitures de gendarmerie étaient visibles dans le village, barrant l’accès au lieu du drame. Les journalistes de l’AFP sur place ont également pu voir arriver un corbillard d’une entreprise de pompes funèbres.
Un très important dispositif a été mis en place pour retrouver les auteurs des tirs, a précisé la gendarmerie dimanche matin, soulignant notamment que l’enquête a été confiée à la section de recherche de Marseille. « Des recherches ont été faites pour vérifier si les personnes responsables pourraient encore être sur la commune », a notamment précisé le maire de la commune.
Un triple dispositif a été mobilisé sur ce dossier par la gendarmerie : un dispositif de commandement fort de 12 personnes, entre Goult et Avignon ; un dispositif de recherche mobilisant 65 personnes, dont un hélicoptère, l’antenne locale du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) et deux équipes cynophiles de piste ; et enfin un dispositif judiciaire, avec 30 enquêteurs, dont trois techniciens en identification criminelle et des personnels de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale) de Pontoise en région parisienne.





