Direction Budapest. Samedi 28 juin, Valérie Hayer participera à la Marche des fiertés hongroise, malgré son interdiction par les autorités hongroises. L’eurodéputée centriste, présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen, l’a annoncé ce mercredi dans une vidéo postée sur X, t-shirt arc-en-ciel sur les épaules. « Je serai à la Pride de Budapest interdite par Viktor Orbán, avec plus de 70 députés européens de tous bords. Une mobilisation historique pour défendre les valeurs fondamentales de l’UE et soutenir les communautés LGBTQI+ discriminées en Hongrie », y déclare-t-elle fièrement.
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L’événement, prévu samedi 28 juin, a été officiellement proscrit par les autorités. En avril dernier, le Parlement hongrois a consolidé cette interdiction par un amendement constitutionnel adopté à la majorité.
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Le ministre de la Justice, Bence Tuzson, a même adressé une lettre d’avertissement aux eurodéputés étrangers : « Ni eux ni leurs collaborateurs ne doivent participer au rassemblement », a-t-il insisté, rappelant que les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant atteindre 500 euros, et jusqu’à un an de prison pour les organisateurs.
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Valérie Hayer ne sera pas la seule élue française à braver l’interdiction. L’eurodéputée insoumise Manon Aubry a également confirmé sa venue. « Orban interdit la Pride ? Nous nous y rendrons », a-t-elle annoncé jeudi, s’attirant une pluie de critiques en ligne. Accusée d’« indignation à géométrie variable », certains internautes lui reprochant de ne pas se mobiliser contre la répression en Iran, l’élue insoumise, elle, parle de « résistance ».
Valérie Hayer abonde. « C’est un acte de résistance contre la haine, contre tous ceux qui comme Viktor Orban en Hongrie, soutenu par Jordan Bardella et Marine Le Pen, empêchent chacun d’aimer qui il veut », assure-t-elle. Et de rappeler au Premier ministre hongrois : « Être membre de l’Union européenne ne se fait pas à la carte. »S’il veut recevoir « ne serait-ce qu’un euro de financement européen », il doit « respecter les valeurs fondamentales de l’UE », le prévient-elle.
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Comme pour son homologue de LFI, les réactions n’ont pas tardé après ce message. « Les valeurs fondamentales de l’UE, c’est quoi pour vous exactement ? Vous allez exacerber les envies de Frexit de beaucoup de gens », écrit une internaute.
Tandis que certains dénoncent une « ingérence terrifiante », un autre, s’adressant à Viktor Orban, affirme : « Cette députée arrogante et immature ne représente pas tous les Français. » Les organisateurs de la marche à Budapest attendent plus de 35 000 personnes, pronostiquant « la plus grande Pride » depuis sa création dans les années 1990.
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