L’essentiel
- En avril 2022, le corps sans vie d’un homme avait été retrouvé dans le port de Saint-Nazaire.
- L’autopsie avait révélé des traces de coups sur le corps de Bilel mais l’affaire avait été classée sans suite.
- Un homme âgé de 21 ans a été interpellé et mis en examen il y a quelques mois.
Voilà plus de trois ans que la famille de Bilel attend des réponses. Pour l’heure, elle n’en a pas eu beaucoup. D’autant que le principal suspect de la mort de ce jeune homme est toujours en liberté. Sous contrôle judiciaire, certes, mais toujours libre. Les parents de Bilel vivent, eux, enfermés dans le chagrin de la perte toujours inexpliquée de leur fils. C’était en mars 2022. Le jeune homme alors âgé de 21 ans qui travaillait dans la région de Saint-Nazaire avait disparu dans la nuit du 16 au 17. Des recherches avaient été entamées, notamment dans le port. C’est finalement un pêcheur qui avait découvert le cadavre début avril.
L’autopsie avait révélé des marques de coups, laissant penser que la mort du jeune homme n’était pas accidentelle. Et pourtant, à la surprise générale, le parquet de Saint-Nazaire avait classé le dossier sans suite. Plus de trois ans après les faits, on apprend qu’un homme a été mis en examen, comme le rapporte Ouest-France.
« Un sentiment d’injustice extrêmement fort »
Présenté à un juge à l’automne, ce suspect n’a pas été placé en détention provisoire mais sous contrôle judiciaire. Déjà un soulagement pour la famille, qui a bien cru qu’elle n’aurait jamais de réponse à cette mort inexpliquée. « Ses parents avaient un sentiment d’injustice extrêmement fort. Le traitement de ce dossier m’a profondément choquée », martèle Me Cécile de Oliveira, qui défend les parents du jeune homme.
En 2022, l’affaire avait été classée sans suite, quelques semaines seulement après la mort du jeune homme. Sans même ordonner la saisie d’un juge d’instruction, alors que l’autopsie avait révélé des traces de violences. Bilel serait mort noyé après avoir été frappé. Avant sa mort, il avait tenté d’appeler la police. Et pourtant, l’affaire est classée. « J’étais sidérée. J’ai passé un an à me battre pour récupérer le dossier. On a perdu un temps fou », raconte Cécile de Oliveira. Quand elle découvre les faits déjà établis par les enquêteurs, l’avocate dépose plainte contre un homme, que Bilel avait croisé cette nuit-là.
Le suspect était en Australie
D’après Ouest-France, le mis en cause serait âgé de 20 ans. Selon nos informations, il était en Australie quand la justice française a voulu l’interroger. Une fois rentré en France, il a été mis en examen pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et laissé libre, sous contrôle judiciaire. L’instruction est toujours en cours.




