Valentin Garat faisait partie des six invités de marque. Auprès du JDD, le quadruple champion de France de kitesurf en freestyle revient sur son parcours et la discipline qui l’anime depuis l’âge de 10 ans.
LE JDD. Quel bilan tirez-vous de la quatrième édition du C Kite Festival à l’île Maurice ?
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Valentin Garat. C’était super chouette. L’objectif était vraiment de transmettre des ondes positives entre « riders » professionnels et amateurs, car on partage les mêmes valeurs. Ça a été une grande réussite. Puis le monde du kitesurf est petit, on se connaît tous. C’était le moment de se rencontrer une nouvelle fois en prenant davantage le temps, en partageant des sessions. Des compétitions amateurs ont été organisées, dont nous, professionnels, étions juges. Puis on a été très bien accueillis par les locaux. Cet endroit est magique pour faire du kitesurf.
« Chez moi, ce sport c’est une passion familiale »
Vous êtes quadruple champion de France de kitesurf en freestyle. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Chez moi, ce sport c’est une passion familiale. J’ai commencé à l’âge de 10 ans avec mon père. Aujourd’hui, j’en ai 31, donc ça fait plus de 20 ans que je pratique cette discipline. J’ai commencé à en faire pendant les vacances d’été lorsqu’on partait dans les îles grecques. C’est rapidement devenu une passion. Je savais que je voulais devenir professionnel pour en faire mon métier. J’ai donc commencé à m’inscrire aux compétitions.
J’ai été champion de France junior et deux fois vice-champion d’Europe junior. Ensuite, j’ai été quatre fois champion de France en sénior. Mon dernier titre date de l’année dernière. En 2024, j’ai également terminé cinquième sur le tour mondial. Je suis plutôt sur la fin de ma carrière, mais il me reste encore quelques belles années.
Quel est le quotidien d’un kitesurfer professionnel ?
La première chose à savoir est qu’on dépend du vent. Tous les matins, je regarde la météo. Quand je ne peux pas pratiquer faute de bourrasques, je m’entraîne en salle de sport. Avec les professionnels, on voyage régulièrement dans des pays comme l’île Maurice car on est quasiment sûr d’avoir du vent tous les jours. Dépendre de la météo peut être pénible. Mais c’est ce qui fait la beauté du sport, parce que chaque session est unique. On sait apprécier le moment présent. C’est aussi une philosophie de vie.
Qu’est-ce qu’on ressent sur l’eau quand on pratique cette discipline ?
Pour moi c’est d’abord une façon de m’exprimer. Puis lorsqu’on fait ce sport et qu’on se spécialise dans le freestyle, on est toujours dans les airs. C’est magique. On essaie tout le temps d’apprendre de nouvelles figures, d’en perfectionner d’autres, de rajouter des rotations. C’est un bonheur immense. C’est une discipline artistique, qui peut s’avérer dangereuse, car parfois on s’envole à plus de 20 mètres de haut avec la tête tournée vers le bas. Les montées d’adrénaline sont extraordinaires. Puis c’est un grand sentiment de liberté.
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