
En pleine crise entre l’Iran et Israël, les Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus par le régime des mollahs depuis un voyage touristique dans le pays il y a plus de trois ans, sont désormais inculpés « d’espionnage pour le Mossad » (le service de renseignement extérieur israélien), mais aussi pour « complot pour renverser le régime » et « corruption sur terre ». Trois chefs d’accusation passibles de la peine de mort au sein de la République islamique.
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« Tout ce qu’on sait, c’est qu’ils ont vu un juge qui a confirmé ces trois chefs d’inculpation », a expliqué ce mercredi 2 juillet la sœur de Cécile Kohler, citée par BFMTV. La veille, les deux otages ont reçu une visite consulaire de la part d’un agent du ministère des Affaires d’étrangères français, a indiqué Jean-Noël Barrot à l’Assemblée nationale, dénonçant « les conditions indignes assimilables à de la torture » infligées à la professeure de lettres de 40 ans et son compagnon de 72 ans.
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Tout récemment encore, Cécile Kohler et Jacques Paris étaient détenus dans la prison d’Evin, visée le 23 juin dernier par une frappe de Tsahal, l’armée israélienne. Un bombardement qui aurait fait, selon un bilan des autorités iraniennes, au moins 71 morts. Depuis, Téhéran a annoncé avoir déplacé certains détenus, sans toutefois préciser lesquels.
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De son côté, Paris assure avoir « l’assurance » que les deux ressortissants français n’ont pas été blessés. Mais cette information est à prendre avec précaution, car elle émane directement de Téhéran, ce qui est « loin d’être une garantie », avait insisté Noémie Kohler, dont le dernier contact (par téléphone) avec sa sœur remonte au 28 mai.
Après le bombardement israélien, familles et avocats avaient immédiatement réclamé « une preuve de vie » des deux otages français. Lors d’une conférence de presse le 27 juin dernier, Anne-Laure Paris, fille du professeur retraité de 72 ans, s’était pour la première fois jointe aux proches de Cécile Kohler à l’occasion d’une conférence de presse.
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« J’ai peur pour [sa] vie je ne sais pas où il se trouve », avait-elle d’abord confié, demandant « des réponses précises » quant à la situation de son père – qu’elle n’a plus eu au téléphone depuis un dernier appel le 4 juin. Et de marteler, face aux journalistes : « Sortez-les de là, ramenez-les à la maison, c’est une urgence vitale ! »
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