
Un renoncement à la vitesse de l’éclair. Quelques instants après avoir été élue à la présidence de la commission d’enquête sur les liens entre les partis politiques et les réseaux islamistes, ce mercredi 2 juillet, la députée socialiste Sophie Pantel a démissionné. L’élu de Lozère a pourtant expliqué, auprès de LCP, qu’elle avait été désignée par son groupe pour siéger au sein de cette commission.
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Mais « au regard de la composition du bureau, qui ne respecte pas la représentativité de toutes les sensibilités, et malgré mes observations lors de cette installation, le groupe socialiste a décidé que nous n’assumerions pas la présidence », a développé Sophie Pantel. La parlementaire avait accepté de prendre la présidence au dernier moment, par manque de candidature – hormis celle de député LFI Aymeric Caron, à laquelle s’opposaient les autres groupes.
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Après la démission de Sophie Pantel, le bureau de la commission d’enquête ne compte plus aucun député issu des groupes de gauche. Les quatre postes de vice-présidents reviennent à Sylvie Bonnet (LR), Laurent Jacobelli (RN), Jérémie Patrier-Leitus (Horizons) et Caroline Yadan (Renaissance). Les quatre secrétaires nommés sont Xavier Albertini (Horizons), Géraldine Grangier (RN), Charles Rodwell (Renaissance) et Prisca Thévenot (Renaissance). De son côté, Vincent Jeanbrun (LR) a été désigné rapporteur.
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« Une fois de plus, la démocratie a été piétinée puisque nous avons été exclus du bureau qui nous permet d’influer sur les choix des personnes qui vont être auditionnées par cette commission d’enquête », a déploré Aymeric Caron dans la salle des Quatre Colonnes. Le vote pour désigner le nouveau président de la commission aura lieu mardi 8 juillet, indique LCP.
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Cette commission d’enquête, créée à la demande de Laurent Wauquiez, a été approuvée le 18 juin dernier par la commission des Lois à 29 voix contre 27. Le groupe Droite républicaine (DR) estime que cette commission aidera à « faire toute la lumière sur l’étendue des compromissions entre des responsables politiques et l’islamisme » et qu’elle permettra « à l’Assemblée nationale de se doter de prérogatives pour établir la nature et l’étendue des liens existants pour permettre d’exposer d’éventuelles pratiques clientélistes ».
Quelques semaines auparavant, la commission des Lois avait rejeté la première demande de Laurent Wauquiez, car elle ciblait explicitement La France insoumise. Si son nom a été modifié, elle a toujours dans le viseur le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, que le centre et la droite accusent d’ambiguïté à l’égard de l’islamisme, perçue comme une stratégie électoraliste.
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