
« À ce jour, nous avons pu livrer 55 millions de repas aux Gazaouis. C’est un exploit. » Le révérend Johnnie Moore n’en démord pas. Depuis qu’il a pris début juin la direction de la Gaza Humanitarian Foundation, ce proche de Donald Trump a dû faire face, après trois mois de blocus par Israël, à une situation humanitaire sans précédent. Soutenue par Israël et les États-Unis, financée par des donateurs anonymes, ce que lui permet la loi de l’État du Delaware où elle est enregistrée, la GHF est vivement critiquée pour la gestion militarisée des sites de distribution de nourriture. L’ONU, mais également d’autres ONG comme Amnesty et Oxfam, lui reprochent d’employer des contracteurs non formés pour ce type d’activité, à la gâchette facile, et dont l’action, selon elles, aurait provoqué en coordination avec celle de Tsahal « la mort de 500 personnes lors des distributions ».
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Ces employés, pour la plupart d’anciens militaires américains, seraient recrutés au sein de sociétés militaires privées à la réputation sulfureuse. Johnnie Moore nie en bloc : « Nous n’avons pas eu un seul incident, ni sur nos centres de distribution, ni à proximité », affirme-t-il, balayant les accusations selon lesquelles ces centres seraient des « pièges mortels » pour les Gazaouis. Il va plus loin en accusant directement le Hamas d’être responsable de cette campagne de dénigrement. Campagne qui ne s’arrête pas à dénoncer la GHF, mais aussi à cibler le personnel local gazaoui et les contracteurs américains qui y travaillent. La GHF a ainsi annoncé que douze d’entre eux ont été exécutés par le Hamas, qui encourage les habitants de Gaza à les dénoncer ou à les tuer. Le Hamas voit dans la GHF une organisation sur laquelle il n’exerce aucun contrôle, contrairement à d’autres ONG forcées de travailler sous son autorité.
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