
L’ultime raidard avait beau ne pas compter pour les points du meilleur grimpeur, il a fait mal aux jambes ! Jugez plutôt : 1,2 km de montée finale à 3,8 % de moyenne. Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve, avait prévenu : cette deuxième étape, la plus longue de la 112e édition (209.1km), avec sa succession de collines dans l’Artois et le Boulonnais, déclencherait « le festival du punch du Tour 2025 ». Et les « puncheurs », capables d’accélérer brutalement sur des ascensions courtes, furent effectivement à l’honneur !
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Au départ de la petite commune nordiste de Lauwin-Planque, le peloton fut d’abord trempé par une pluie froide, contrastant avec la chaleur de la veille. Mais il en faut plus pour arrêter ces gladiateurs du bitume, habitués aux caprices de la météo. Dans les dix derniers kilomètres, particulièrement exigeants, les attaques fusent. Jonas Vingegaard accélère. Sans succès. Tout comme Kevin Vauquelin. Le lauréat de l’étape de Bologne l’an dernier se serait bien vu rééditer sa superbe performance. Son compatriote Romain Grégoire essaye lui aussi de se placer à l’avant.
Julian Alaphilippe à l’attaque
Dans le raidard menant à la ligne d’arrivée à Boulogne, Julian Alaphilippe tente le « coup de rein », comme à sa grande époque. En vain. L’ancien double champion du monde termine 5e derrière Grégoire (4e), Vingegaard (3e), Pogacar (2e) et Van der Poel. Sitôt la ligne franchie, le Néerlandais au sourire carnassier est félicité par son coéquipier belge Jasper Philipsen. La veille, « MVDP» l’avait emmené dans un fauteuil dans les rues de Lille pour empocher le sprint et décrocher le maillot jaune inaugural. Cette fois, c’est le petit-fils du regretté Raymond Poulidor qui lève les bras et chipe le maillot à son camarade de chez Alpecin-Deceuninck. Une couleur à laquelle il avait déjà goûté sur le Tour 2021 en s’imposant à Mûr-de-Bretagne (qui sera de nouveau au programme, vendredi 11 juillet). Déclaration du héros du jour : « Quatre ans après ma première victoire, il était temps que j’en remporte une deuxième ! C’est aussi la deuxième fois que je suis récompensé avec le maillot jaune, donc je pense que ça valait le coup d’attendre. »
Onze vélos de course de Cofidis dérobés
Du côté des autres maillots distinctifs, Benjamin Thomas cède déjà ses pois rouges de grimpeur au glouton Pocagar. Le Slovène remonte à la 2e place du classement général, avec 4 secondes de retard sur MVDP et 2 secondes d’avance sur son grand rival, le Danois Vingegaard. Philipsen conserve le Vert, qu’il n’avait pas encore porté, puisqu’il détenait également le jaune. Enfin, le blanc du meilleur jeune revient à Kevin Vauquelin. « On va bientôt arriver sur mes terres, en Normandie, chez mes parents, et j’espère vraiment avoir un maillot distinctif du Tour de France sur le dos lors de ces étapes », témoigne le coureur Arkéa-B&B Hotels. Quant à la formation Cofidis, si elle a fait parler d’elle, c’est parce que onze de ses vélos (entre 10 et 13 000 euros l’unité, selon le manager Cédric Vasseur) ont été dérobés durant la nuit… Le camion-atelier a été forcé. Un vigile était pourtant, parait-il, présent sur le parking de l’hôtel.
La 3e étape, ce lundi, entre Valenciennes et Dunkerque, devrait, sauf si le vent s’invite, se terminer avec un sprint massif. Et devinez qui lorgne sur un nouveau succès ? « Nous avons déjà vécu deux journées formidables, et nous espérons continuer sur cette lancée, explique Philipsen. L’étape de demain [lundi] représente d’ailleurs une très bonne opportunité pour une nouvelle victoire. » Alpecin-Deceuninck n’a pas l’air décidé à en laisser aux autres en ce début de Tour…
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