
113. En Italie, c’est le numéro d’appel d’urgence pour la police. Et, côté cyclisme, l’heure était grave : 113 étapes sans victoire sur le Tour de France. Une disette jamais vue dans l’histoire tricolore du pays au drapeau vert-blanc-rouge. Il aura fallu que Jonathan Milan, lancé comme une Ferrari, surgisse dans la dernière ligne droite à Laval pour briser cette série noire.
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Né dans le Frioul, au nord de l’Italie, près de la frontière autrichienne (comme un certain Jannik Sinner), Milan porte un prénom peu répandu dans la péninsule. Mais sur la route, son nom commence à s’imposer. Aucune chance pour ses adversaires : seul Wout van Aert a tenté, en vain, de prendre l’aspiration du puissant sprinteur de l’équipe Lidl-Trek. À 23 ans, le géant italien (1,94 m) dispute son premier Tour de France et consolide son maillot vert avec cette victoire éclatante.
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Vainqueur d’une étape sur le Giro 2023, puis de trois l’an dernier, Milan s’est imposé comme un sprinteur de référence, toujours accompagné du maillot du classement par points. Formé sur piste, il a aussi été champion olympique de poursuite par équipes à Tokyo, en 2021. Un palmarès déjà riche… que la Grande Boucle vient enrichir.
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Ils ont bravé la chaleur, mouillé le maillot TotalEnergies, et occupé l’avant de la course pendant 70 kilomètres : Mathieu Burgaudeau et Mattéo Vercher ont mérité leur récompense. Et ce samedi, c’est à deux qu’ils ont reçu le prix de la combativité. Une rareté : ce n’est que la quatrième fois dans l’histoire du Tour qu’il est décerné à un duo, et la première depuis Julian Alaphilippe et Tony Martin en 2016 à Berne.
« J’avais déjà eu le prix de la combativité à Lille, mais là, c’est très cool de le partager avec Mathieu, c’est presque unique », a réagi Mattéo Vercher, encore transpirant. Cette année, décidément, le prix honorifique ne suit aucun scénario classique : lundi, lors de la 3e étape, il n’avait même pas été attribué, faute de panache – la journée ayant été surtout marquée par des chutes, dont celle de l’ex-maillot vert Jasper Philipsen.
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Pogacar en mode gestion
Pour Tadej Pogacar, cette 8e étape n’aura été qu’une journée de transition. Le maillot jaune slovène est resté bien calé dans le peloton, loin des risques : « C’était une étape beaucoup plus relax que les précédentes. J’aurais aimé un peu plus de lignes droites : on a traversé beaucoup de villages, ce qui rend la course un peu chaotique et stressante parfois. Mais dans l’ensemble, c’était une bonne journée pour récupérer après les nombreux efforts déjà fournis. »
Dimanche, entre Chinon et Châteauroux, le scénario devrait se répéter : nouvelle étape promise aux sprinteurs. Pour vibrer, il faudra attendre lundi 14 juillet, jour de fête nationale, avec un parcours plus corsé dans le Massif central.
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