Un coureur de 59 ans est décédé à la fin du parcours de la SaintéSprint. Autour de lui, les coureurs témoins, dont certains lui ont porté secours, racontent le climat qui a entouré le drame nocturne.
« Quand je suis passée sous le pont, l’ambulance venait de descendre sur le quai et ils étaient en train de faire un massage cardiaque, avec des électrodes sur son torse. J’ai cru apercevoir rapidement que c’était une personne plutôt âgée, cheveux gris-blanc, avec une plaie au visage, comme des saignements vers la tempe. J’ai pensé à une chute. »
Lucile fait partie des participantes à la SaintéSprint qui ont vu la prise en charge de ce coureur de 59 ans, victime d’un malaise cardiaque sur le quai Jean-Jacques-Rousseau à La Mulatière, décédé à deux kilomètres de l’arrivée de la SaintéSprint, le format de 24 km de la SaintéLyon. Elle raconte les questionnements et l’inquiétude qui ont gagné de nombreux runneurs, entre deux et trois heures du matin, puis aux premières heures du jour, sans nouvelles officielles du coureur. « À l’arrivée, tout le monde s’interrogeait… Il y avait de la surprise, et une crainte que ce soit grave. »
Dimanche matin, les messages sur les réseaux circulaient. « Je cherche les autres coureurs de la SaintéSprint qui ont aidé à porter secours à un coureur sur les quais… », lit-on sur Facebook. « J’étais sur la Saintéxpress, j’ai vu un drap blanc et deux policiers… », répond un internaute. Mais pas encore de communication officielle. La famille de ce coureur alsacien, qui avait un neveu inscrit lui aussi sur le parcours, n’a pu être alertée. La confirmation de son décès arrivera à la mi-journée.
« La personne qui courait derrière lui était un infirmier, qui travaille souvent avec le prestataire qui travaille pour nous, il lui a prodigué les premiers soins », expliquera un membre de l’organisation au Progrès. Qui échange avec une participante, autre témoin direct : « Nous avons vu une personne à terre face au sol, nous avons voulu l’aider à se relever, mais cette personne n’était pas consciente. Nous sommes restés jusqu’à l’arrivée des secours puis nous avons repris notre parcours pour finir notre course. Nous l’avions mis en PLS, appelé les secours, pratiqué le massage cardiaque. »
Parmi les groupes de coureurs, via les services de messagerie ou les réseaux sociaux, l’information a fini par largement circuler au cours de la journée de dimanche. Suscitant une émotion à la hauteur de l’angoisse qui a pu frapper ceux qui ont vu l’intervention, au cœur de la nuit.






