Deux adolescents viennent d’être mis en examen à Paris par un juge antiterroriste pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”, selon les informations du Parisien, confirmées par le parquet national antiterroriste (PNAT).
Ces individus, âgés de seulement 16 ans, ont été placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du ministère public.
Il leur est notamment reproché “l’élaboration d’un projet d’action violente visant des cibles israélites, ainsi que leur adhésion à l’idéologie de l’État islamique (EI)”.
Nos confrères évoquent notamment un message posté sur un groupe WhatsApp intitulé “100” et réunissant des individus radicalisés partisans de Daech, dans lequel un membre annonce en substance qu’il va “tuer des Juifs dans cinq jours”, en évoquant un lieu de culte comme cible.
Egalement, l’auteur poste une photo de lui, armé d’un couteau dans la main, le tout dans une mise en scène de combattant djihadiste.
Le Parisien fait des révélations sur ce dernier, révélant qu’il est “identifié comme un Russe de 16 ans habitant à Strasbourg (Bas-Rhin). Originaire de Tchétchénie, république à dominante musulmane de la fédération de Russie, il est arrivé en France avec sa mère il y a quatre ans.”
Et d’ajouter: “Mère et fils ont émigré à Strasbourg, où réside une forte communauté caucasienne, pour échapper aux coups d’un père décrit comme tyrannique et violent, resté en Russie où il a tenté de les pourchasser pour les retenir.”
“Depuis son arrivée en France à l’âge de 12 ans, l’adolescent est décrit comme un jeune en souffrance, ayant eu des problèmes d’intégration. Inconnu de la justice jusqu’alors, il a brièvement suivi un cursus dans une filière professionnelle en électricité avant d’abandonner toute scolarité en 2024.
Il serait depuis fortement isolé sur le plan social, sans amis ni activité connue. Le jeune homme se serait réfugié dans une bulle numérique, à consommer des vidéos gores et d’images de sévices corporels, sans lien avec une quelconque idéologie.”, peut-on lire sur le site du Parisien.
Avant d’indiquer que ces derniers mois, il visionnait de plus en plus de vidéos de propagande djihadiste de l’État islamique. “Ce qui l’a conduit à être ajouté sur la boucle WhatsApp où, depuis, il ferait part ouvertement de sa détestation de la communauté juive, cible régulière des organisations terroristes. Il y poste des messages antisémites et des appels à attaquer les représentants de cette religion.”, indiquent nos confrères.
Le second mineur est “un Français de 16 ans, résidant en région parisienne et ayant grandi dans une famille insérée et de culture musulmane.”
Scolarisé dans une filière d’apprentissage, il “se serait radicalisé au fil de discussions exaltées en ligne avec d’autres internautes réceptifs aux discours extrémistes. Dans le groupe WhatsApp, ce garçon aurait lui aussi posté plusieurs messages haineux anti-juifs et tenu des propos laissant penser qu’il était favorable à un projet d’action violente.”






