La cour d’assises du Tarn a prononcé ce lundi un «retrait total» de l’autorité parentale de Cédric Jubillar, condamné à trente ans de réclusion en octobre dernier pour le meurtre de sa femme Delphine, survenu en 2020.
Sans surprise. La justice a déchu ce lundi 1er décembre Cédric Jubillar de son autorité parentale sur ses deux enfants Louis et Elyah aujourd’hui âgés de 11 et 6 ans, a appris l’AFP auprès de Laurent de Caunes, avocat de parties civiles.
«Si retrait total il y a, cela empêchera Monsieur Cédric Jubillar d’avoir un regard, de près ou de loin, sur ses enfants. S’il avait signifié des demandes de visites ou des choses comme ça, ça ne se fera pas. C’est la suite logique de la décision selon laquelle il a été décidé que “Papa a tué maman”», avait expliqué Me Malika Chmani à la presse vendredi, précisant que la cour devra motiver sa décision si elle rejette cette demande ou opte pour un retrait partiel.
Un procès en appel à l’automne prochain
Ainsi, l’homme ne pourra plus prendre de décisions concernant l’éducation, la santé ou encore la scolarité de ses enfants. Toutefois, cela n’implique pas automatiquement une interdiction de visites en prison.
Actuellement placés chez leur tante Stéphanie, sœur aînée de Delphine, dans le Tarn, les enfants n’ont pas revu Cédric Jubillar depuis son placement en détention le 18 juin 2021.
De son côté, le plaquiste de 38 ans s’est montré réticent à recevoir ses enfants en prison. Jusqu’à présent, jugeant l’environnement inapproprié. Il avait néanmoins révélé lors du procès avoir écrit à son fils cet été, mais la lettre était finalement arrivée après le procès en raison des lenteurs administratives et des contrôles stricts de son courrier. «Elyah lui a répondu par un dessin qu’elle lui a envoyé», avait précisé Me Malika Chmani.
Les avocats de Cédric Jubillar, Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, ont fait appel de sa condamnation à trente ans de prison, prononcée le 17 octobre, pour le meurtre de sa femme Delphine en décembre 2020 à Cagnac-les-Mines. Alors que le corps de la victime reste introuvable, la date de ce procès en appel n’est pas encore connue précisément, mais il devrait se tenir à l’automne prochain.






