Des triplés ont été séparés et placés dans trois familles d’accueil différentes après le meurtre de leur mère à Aubervilliers en novembre 2018. Leur cousine, Adelina, tente de les réunir et d’obtenir leur garde.
Le 15 novembre 2018, Marie, âgée de 28 ans, est tuée par son ex conjoint à Aubervilliers en région parisienne. Plusieurs de ses enfants sont témoins du meurtre, comme l’explique RTL. C’est sa fille de 8 ans qui l’a découverte, la carotide tranchée. Elle a tenté de sauver sa mère en courant chez ses voisins pour qu’ils lui viennent en aide. Mais en vain. C’est dans le cadre du “protocole féminicide” que les enfants de Marie ont été pris en charge. Ce protocole assure que les enfants témoins de tentative ou d’homicide de leur mère soient confiés au service de pédopsychiatrie de l‘hôpital Robert-Ballanger à Aulnay. C’est à partir de ce moment que commence le calvaire pour Adelina, la nièce de la victime, et ses cinq cousins.
Les jours suivant le féminicide, Adelina et sa mère sont autorisées à rendre visite aux enfants. En effet, elles sont d’un grand soutien psychologique et permettent à la fratrie de ne pas être plus désorientée. Mais lors du placement des enfants, les triplés sont séparés dans trois familles d’accueil différentes. Pour leur bien-être Adelina se bat pour obtenir leur garde. Elle précise au micro de RTL qu’une fois par an, ils se réunissent dans un gîte. “On le voit, ils ont besoin de ça. Ils jouent ensemble, ils veulent se doucher ensemble, ils veulent aller aux toilettes ensemble. Si on en met un dans un lit, on va les retrouver en train de dormir ensemble” confie-t-elle. Adelina souhaite transmettre leur culture, leur valeur et leur histoire. Depuis cinq ans elle demande la garde de ses cousins et met tout en œuvre pour l’obtenir.
Adelina est soutenue par la FNVF, la Fédération Nationale des Victimes de Féminicides. Ils l’aident à réunir ses cousins et cousines. “Les autorités sont toutes très choquées, mais il n’y a rien qui se passe. Ce que l’on demande, c’est qu’il y ait suffisamment de moyens financiers, de telle façon à ce que la famille soit regroupée”. “Je ne pense pas que ce soit très compliqué à mettre en place”, déclare Sylvaine Grévin, la présidente de la FNVF. Aujourd’hui les enfants sont toujours placés dans des familles d’accueil différentes. Le procès de l’ex conjoint de Marie a débuté ce 11 avril devant la Cour d’assise de Seine-Saint-Denis. Il encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Il réfute être l’auteur du meurtre.
