La remise de médaille du 50m nage libre S13 a été le théatre d’une scène de boycott, ce lundi, alors que les deux Ukrainiens Iliya Yaremko et Oleksii Virchenko, respectivement deuxième et troisième de l’épreuve, ont refusé le traditionnel selfie aux côtés du champion biélorusse, Ihar Boki.
Un podium coupé en deux. Alors qu’il remportait, sous bannière neutre, sa quatrième médaille d’or de ces Jeux paralympiques, cette fois sur l’épreuve du 50m nage libre S13 – pour les athlètes souffrants de défaillance visuelle -, le nageur biélorusse Ihar Boki a été snobé par les deux autres médaillés au moment de réaliser le selfie “protocolaire” sur le podium.
C’est juste après l’hymne paralympique et sous l’immense drapeau blanc AIN des athlètes concourants sous bannière neutre – condition de participation obligatoire pour les athlètes russes et biélorusses – que les deux médaillés paralympiques ukrainiens Iliya Yaremko, deuxième de l’épreuve, et Oleksii Virchenko, en bronze, ont boycotté leur adversaire.
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S’il fait pourtant partie intégrante du protocole de remise des médailles de ces Jeux de Paris 2024, le selfie entre les trois nageurs n’a donc pas eu lieu. Une première dans cette édition. À la place, les deux athlètes ukrainiens se sont réunis d’un côté du podium, s’enlaçant bras dessus, bras dessous, et laissant seul, sur sa première place, le champion biélorusse. Un boycott en réaction à l’invasion russe en Ukraine, en cours depuis février 2022, et dans laquelle la Biélorussie joue un rôle de soutien actif à la Russie.
Les deux Ukrainiens qui se félicitaient mutuellement, de leur côté, au bord du bassin de La Défense Arena, ignoraient déjà leur adversaire biélorusse au moment de la découverte des résultats.
Ihar Boki a tout de même décroché son 20e titre paralympique avec cette nouvelle médaille d’or. A 30 ans, il devient ainsi l’homme le plus titré de l’histoire des Jeux paralympiques. Il n’est devancé que par l’Américaine Trischa Zorn et ses 32 titres entre 1980 et 2004.
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