Etats-Unis : Grâce à l’ADN, un suspect arrêté trente ans après le meurtre violent d’une étudiante

Trente-et-un ans après le viol et le meurtre d’une jeune femme à Indianapolis (Etats-Unis), les autorités américaines ont enfin mis la main sur un suspect. Dana Shepherd, 52 ans, a été interpellé cet été puis incarcéré dans le Missouri à l’issue de nouvelles investigations basées sur l’ADN, indique le département de police métropolitaine d’Indianapolis dans un communiqué relayé par CBS News.

Carmen Van Huss, 19 ans, avait été retrouvée morte dans son appartement par son père, le 24 mars 1993. L’autopsie avait alors montré que cette étudiante avait été agressée sexuellement et poignardée à 61 reprises. « Nous espérons qu’après tout ce temps, les gens comprendront à quel point le meurtre de ma sœur a été violent », a déclaré le frère de la victime à WTTV, tout en indiquant que ce drame avait bouleversé toute sa famille.

Plusieurs pistes avaient été exploitées depuis le drame, en vain. Pour identifier Dana Shepherd, les enquêteurs ont soumis un échantillon d’ADN relevé sur les lieux du crime à une entreprise privée, en 2018. Puis, grâce à l’analyse généalogique génétique et des examens complémentaires, ils ont pu remonter jusqu’au quinquagénaire. Ce dernier vivait à l’époque des faits dans la même résidence que Carmen Van Huss.

Le meurtrier présumé a été placé en détention en attendant la suite de la procédure. Il pourrait être transféré dans l’État de l’Indiana, où la jeune femme avait été tuée. « Depuis trente et un ans, la famille de Carmen Van Huss est en quête de réponses et de justice », a déclaré le chef adjoint de la police, cité par NBC News. « Même si rien ne pourra jamais remplacer leur être cher, nous espérons que cette arrestation leur apportera une certaine paix. » De son côté, le frère de Carmen réclame un projet de loi qui systématise les recherches basées sur l’analyse généalogique génétique.