Le parathlète tricolore, passé tout près du bronze en saut en longueur, a révélé son orientation sexuelle sur Instagram ce samedi 7 septembre. Il espère devenir un symbole du combat contre les discriminations.
La déception n’aura été que de courte durée. Vice-champion paralympique de saut en longueur (T64) à Tokyo, Dimitri Pavadé n’est pas parvenu à décrocher une nouvelle médaille à Paris. Mercredi 4 septembre, le Réunionnais a échoué à six petits centimètres du bronze.
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Un an après sa rupture du ligament croisé antérieur au genou droit, sa jambe partiellement amputée, il s’était “formaté” à une éventuelle absence de médaille et a su conserver son iconique sourire. Ce même sourire accompagne son visage dans une publication annonçant son coming-out, ce samedi. Un moment que l’intéressé attendait “avec impatience”.
“Oui, je suis PETIT (1,59m, ndlr), MÉTIS, UNIJAMBISTE, et pour en remettre une couche, GAY! La personne que je suis et comme d’autres, n’ont jamais eu à faire un choix alors arrêtez avec vos discours pitoyables et vos jugements sans raisonnements parce que vous n’allez jamais changer le monde”, écrit sur Instagram le sauteur en longueur de 35 ans.
Après avoir accompli son rêve d’intégrer l’équipe de France, “une grande fierté” pour lui, Dimitri Pavadé souhaitait “donner un sens” à ce qu’il accomplit quotidiennement en devenant une “icône des personnes en situation de handicap”.
“Maintenant, j’ai un deuxième combat à mener auprès de MA COMMUNAUTÉ LGBTQIA+ et j’espère donner de la force et du courage aussi aux personnes encore dans le PLACARD (qui n’ont pas rendu publique leur homosexualité, ndlr) ou à ces SPORTIFS DE HAUT NIVEAU qui n’osent pas vivre au grand jour et librement cette liberté qui nous est due de droit”, développe encore Dimitri Pavadé, ravi de se dévoiler.
Aux yeux du vice-champion paralympique 2021, le handicap comme l’orientation sexuelle ne doivent pas être “cachés” ou source de “honte”. Et la parathlète d’appuyer: “Assumez-vous comme vous êtes et rappelez-vous que vous n’êtes pas seul, la vie est extrêmement courte et tellement de belles choses nous sont offertes qu’on ne peut s’en priver”.
“Des enfants et des adultes se suicident ou se font tuer encore aujourd’hui. N’oubliez pas que dans votre entourage vous pourriez un jour être touché”, avertit le sportif tricolore.
Sous la publication de Dimitri Pavadé, les éloges se bousculent. Nombreux sont ceux qui émanent de sportifs français. Arnaud Assoumani, par exemple: “Tu étais déjà une inspiration. Tu deviens aujourd’hui une icône et un modèle pour des millions d’autres personnes”.
“Ne change jamais! Merci d’être qui tu es mon kaf”, vante Clarisse Agbegnenou, médaillée olympique en judo individuel à Paris. “Dimitri Pavadé, tu es surtout un mec génial”, prolonge Valentin Lavillenie, perchiste, comme son frère Renaud.
L’activisme de Dimitri Pavadé ne l’éloignera pas de l’athlétisme pour autant. Le Réunionnais entend bien défendre les couleurs de la France à Los Angeles en 2028 et aller chercher la médaille qui lui a échappé à Paris.
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