Gros coup de filet dans le milieu des stups à Bordeaux. Une quinzaine de personnes, dont un mineur, âgées entre 16 et 39 ans, ont été mises en examen ce vendredi, notamment des chefs « d’importations de stupéfiants en bande organisée », « trafic de stupéfiants », « participation à une association de malfaiteurs », et « blanchiment en bande organisée », annonce la procureure de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie.
C’est le résultat d’une vaste opération, organisée lundi dernier dans l’agglomération bordelaise. Elle avait conduit à l’interpellation et au placement en garde à vue de 17 personnes. Cette opération a mobilisé 175 enquêteurs de la police de Bordeaux, appuyés par des unités de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) et du Raid, et de nombreux équipages de sécurisation et d’intervention de la police et de la gendarmerie.
« Canaux de revente via les réseaux sociaux »
Une enquête préliminaire avait été ouverte au mois d’avril 2023, par le parquet de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Bordeaux, « sur la base d’un renseignement ciblant une fratrie de l’agglomération bordelaise comme organisateurs d’un vaste trafic d’importation de stupéfiants ».
Les investigations menées ont permis l’identification « des membres supposés de ce réseau très structuré et ramifié, permettant l’acheminement par voie routière des stupéfiants (herbe et résine de cannabis, cocaïne) jusque dans l’agglomération bordelaise, puis sa ventilation entre grossistes, semi-grossistes, revendeurs, nourrices, utilisant notamment des canaux de revente via les réseaux sociaux », détaille la procureure de la République.
Parallèlement, un réseau d’importation et de contrebande de cigarettes était aussi mis au jour, révélant « un circuit de blanchiment structuré de l’argent issu des trafics, permettant la remontée de ce dernier des clients vers les commanditaires du réseau et l’étranger ».
Des « cartes QR codes à flasher par les clients »
Quelque trente-deux perquisitions ont été réalisées lors de l’opération lundi, « conduisant notamment à la saisie de plusieurs armes de poing et d’épaule, plus de 250.000 euros en espèces, 67 kg de résine de cannabis, 50 kg d’herbe de cannabis, et 1,2 kg de cocaïne ». Du matériel nécessaire au conditionnement des stupéfiants, comme des sachets, des boîtes et des balances, mais aussi des « cartes QR codes à flasher par les clients vantant les mérites des produits », et deux cultures artisanales indoor de plants de cannabis, ont aussi été saisis.
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Les policiers ont également mis la main sur 4.300 cartouches de cigarettes de contrebande, plusieurs véhicules, des bijoux en or, trois montres Rolex, des vêtements et chaussures de luxe, ainsi que du matériel multimédia. Parmi les mis en examen, dix détentions provisoires avaient été ordonnées ce vendredi.
