Vive polémique à Metz. Les subventions accordées à la future grande mosquée de la ville de Moselle, dont les travaux à 15,7 millions d’euros doivent se terminer à la fin de l’année 2025, sont au cœur d’un débat musclé. Si la ville avait validé en juillet dernier une subvention de 490 000 euros pour sa construction, le lieu de culte aurait également reçu de l’argent venu de l’étranger.
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D’après les comptes de la future grande mosquée de Metz, dévoilés par l’union des familles laïques de Moselle (UFAL 57), le roi du Maroc Mohammed VI a fait un don d’un million d’euros en 2023. Selon les informations d’Ici Lorraine, d’autres pays auraient été approchés pour financer les travaux.
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Ingérence et opacité
L’association laïque a ainsi dénoncé « une ingérence ». « On le perçoit de cette manière. Quel est l’intérêt du roi du Maroc de donner un million d’euros à ce projet de mosquée ? On pose la question », a réagi le président de l’UFAL 57, Matthieu Gatipon-Bachette, auprès d’Ici Lorraine, ce 28 janvier.
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L’association est particulièrement préoccupée par « l’influence du Maroc sur le projet de Grande Mosquée ». Si le projet a été présenté « comme un exemple d’indépendance », ce don lui « donne une inclinaison ».
Le président de l’association dénonce aussi le manque de transparence de la mosquée, qui a omis de dire qu’elle avait déjà perçu la somme venant du Maroc au moment d’obtenir la subvention de la mairie. « On pense que les débats au conseil municipal sur le fait de donner plusieurs milliers d’euros à cette association n’auraient pas été les mêmes s’ils avaient eu cette information », a encore pointé l’association, qui poursuit en justice cette délibération.
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La mairie dénonce un « faux procès »
Beaucoup de conseillers municipaux assurent qu’ils n’étaient pas au courant du don du roi du Maroc au moment de l’accord de la subvention. « Même aujourd’hui, on ne connaît pas l’ensemble des donateurs de ce projet ni le plan global de financement », a confirmé à Ici Lorraine, Jérôme Roques, chef de file de la gauche messine. Selon l’élu, la mosquée n’a pas à « refuser des dons qu’ils viennent d’une partie ou d’une autre » pour rester indépendante financièrement. Jérôme Roques a toutefois dit refuser le fait qu’il y ait « un donateur majoritaire ».
Auprès d’Ici Lorraine, un représentant de la mosquée a pourtant assuré que la plupart des élus étaient au courant du don du roi du Maroc. La mairie de Metz a de son côté dénoncé un « faux procès » : « Le roi du Maroc donne un million d’euros à la ville de Metz comme il donne un million à la reconstruction de Notre-Dame de Paris », a répondu l’édile (Les Républicains) de Metz, François Grosdidier. Le maire a enfin rappelé qu’il n’était pas chargé de « rendre public les identités des donateurs » et qu’il n’était « pas comptable des dons collectés par les différentes organisations religieuses de la commune ».
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