Le romancier Boualem Sansal, 75 ans, aurait entamé une grève de la faim dans sa cellule, selon les informations du Journal du Dimanche. Incarcéré depuis novembre 2024 à Alger sous l’accusation d’« atteinte à l’intégrité du territoire national », l’écrivain franco-algérien, connu pour sa plume acérée et sa dénonciation inlassable du régime, se retrouve aujourd’hui symbole de la répression qui s’abat sur les intellectuels en Algérie.
Publicité
Sa faute ? Avoir évoqué, dans un entretien accordé au média Frontières, la complexité historique des frontières algériennes, affirmant que certaines régions de l’ouest du pays avaient appartenu au Maroc. Une déclaration jugée inacceptable par le pouvoir, dans un contexte de tensions exacerbées entre Alger et Rabat. L’article 87 bis du Code pénal, prétexte commode de toutes les dérives autoritaires, lui a été appliqué.
La suite après cette publicité
Déjà fragilisé par des problèmes de santé, Sansal a été hospitalisé à plusieurs reprises depuis son incarcération. Déjà hospitalisé en janvier mais toujours détenu, son choix d’entrer en grève de la faim alerte sur la gravité de son état et pourrait contraindre le pouvoir algérien à revoir sa position. En France, l’affaire a suscité une vague d’indignation. Emmanuel Macron a dénoncé une détention « infamante », tandis que des voix se sont élevées au Parlement européen pour exiger sa libération immédiate.
Source : Lire Plus
