
« Elles étaient comme des petites sœurs. » Lors de son procès, Farhad K. a tenté maladroitement de se défendre et de s’expliquer sur les relations qu’il entretenait avec de jeunes filles mineures. Ce mardi 25 mars, le tribunal correctionnel de Metz a condamné ce réfugié afghan de 36 ans à quatre ans de prison pour « proxénétisme aggravé sur mineurs de 15 ans », « soustraction d’enfant à l’aide sociale à l’enfance » et « provocation directe à la consommation d’alcool et de stupéfiants ». Il fait également l’objet d’un mandat de dépôt différé.
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Cinq ans de prison, dont deux avec sursis, avec mandat de dépôt différé à exécution provisoire, avaient été requis contre le mis en cause. Une interdiction définitive du territoire français avait aussi été demandée.
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Au début de l’année 2021, plusieurs jeunes filles placées dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à Woippy, dans la banlieue de Metz, ont commencé à découcher et à fuguer. Une éducatrice a rapidement suspecté un réseau de prostitution, pointant la présence d’« un Afghan qui traîne souvent devant le foyer, qui a un appartement à Woippy où il accueille » des mineures. Il aurait attiré ces jeunes filles avec de l’alcool et de la drogue avant d’organiser des relations sexuelles tarifées.
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L’une des victimes, un temps en couple avec l’accusé, s’est constituée partie civile. Elle incitait notamment d’autres mineures à se prostituer. Pour son avocate, Me Laure Cassano, le prévenu « savait pertinemment ce qu’il faisait : apprivoiser ces jeunes mineures, se voulant bienveillant au début » pour ensuite les « exploiter sexuellement ».
Au tribunal, Farhad K. a nié les faits. Il a dit avoir « l’impression qu’ils se sont tous réunis au sein du foyer pour inventer une histoire pour (l’) accuser ». Son avocat, Me Arnaud Blanc, a demandé la relaxe de son client assurant que « la majorité des témoignages » ne permettaient pas de prouver une affaire de proxénétisme.
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