
Une page se tourne pour Alexis Kohler. Après huit ans passés au 55 rue Faubourg Saint-Honoré, il va quitter la présidence de la République dans le courant du mois d’avril, selon une information du Figaro. Inédite depuis le siècle dernier, sa longévité au secrétariat général de l’Élysée le propulse dans le peloton de tête du prestigieux tableau. Il monte ainsi sur la deuxième marche du podium en devançant Dominique de Villepin (1995 – 2002), mais en restant derrière Jean-Louis Bianco (1982 – 1991).
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Le bras droit d’Emmanuel Macron attendait depuis plusieurs semaines le feu vert de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) pour pouvoir faire ses valises. À 52 ans, il s’apprête à rejoindre une grande banque dont le nom sera bientôt dévoilé. Emmanuel Moulin, ex-directeur de cabinet de Gabriel Attal à Matignon, devrait le remplacer.
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L’une des raisons qui le pousseraient à passer à « autre chose » serait un effet collatéral de la dissolution. « L’Élysée n’est plus le centre névralgique du pouvoir », décrypte-t-on au Palais. Kohler, qui avait la réputation de rendre tous les arbitrages importants du gouvernement, serait rattrapé par un sentiment d’inutilité.
« L’Élysée n’est plus le centre névralgique du pouvoir »
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Formé à Sciences Po et à l’ENA, jeune rocardien, Alexis Kohler travaillait depuis 2017 aux côtés d’Emmanuel Macron. Il a d’abord été son directeur de cabinet à Bercy, après avoir été celui de Pierre Moscovici. S’il n’apparaît publiquement que lors des annonces de remaniement sur le perron de l’Élysée, son nom est souvent cité dans la presse. Depuis 2022, il est par exemple mis en examen dans l’affaire MSC pour « prise illégale d’intérêts ».
Le natif de Strasbourg est soupçonné d’avoir participé comme haut fonctionnaire à plusieurs décisions relatives à l’armateur italo-suisse, fondé et dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte. Selon la cour d’appel de Paris, « un pacte de silence » lui a permis de dissimuler ce lien familial. Il est également visé par une enquête du Parquet national financier pour des soupçons de « trafic d’influence » autour de la fusion Veolia-Suez.
Alexis Kohler a plus récemment fait parler de lui en refusant de se rendre devant une commission d’enquête parlementaire sur le dérapage budgétaire, invoquant des problèmes d’agenda et le « principe de séparation des pouvoirs ». La commission a donné son feu vert, le 19 février dernier, pour engager une procédure pénale à son encontre s’il refusait à nouveau d’être auditionné. Une autre commission d’enquête parlementaire sur les pratiques des industriels de l’eau en bouteille prévoit de l’entendre. Elle souhaite notamment savoir s’il a cédé à un lobbying de Nestlé.
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