Pour ou contre ? Après avoir soutenu la proposition de la droite visant à interdire le port du voile dans le sport, François Bayrou a tenu des propos laissant penser le contraire. « Il ne faut pas stigmatiser nos neuf millions de compatriotes musulmans », a-t-il déclaré ce mardi 1er avril au Sénat. De quoi relancer la polémique, après les multiples sons de cloche produits par le gouvernement ces dernières semaines sur ce texte, qui prévoit d’interdire le port de signes religieux, notamment le voile islamique, dans l’ensemble des compétitions sportives, y compris au niveau amateur.
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Après des déclarations contradictoires de plusieurs ministres, François Bayrou avait fini par convoquer, mardi 18 mars, quatre membres du gouvernement pour un recadrage : la ministre des Sports Marie Barsacq, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Aurore Bergé, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes. Selon Le Parisien, le garde des Sceaux avait alors mis sa démission dans la balance si le chef du gouvernement revenait sur sa position.
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À quoi joue François Bayrou ? Interrogé par la droite lors du petit-déjeuner de la majorité, le locataire de Matignon a fait comprendre qu’il n’était pas favorable à la proposition de loi, selon un participant cité par BFMTV. Toujours selon nos confrères, Patrick Mignola, ministre en charge des Relations avec le Parlement, avait juste avant sous-entendu que la proposition de loi ne pourrait pas rentrer dans l’agenda de l’Assemblée nationale. Adopté par le Sénat, le texte doit maintenant être examiné par les députés.
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Selon un président de groupe présent, rapporte L’Opinion, le Premier ministre se demande si c’est « le moment de faire ce genre de débats qui clivent ».
« François Bayrou recule sur l’interdiction du voile dans le sport », a fustigé dans la foulée Jordan Bardella sur X. « En validant le narratif des fondamentalistes islamistes selon lequel la laïcité relèverait de la “stigmatisation”, le Premier ministre leur offre une victoire sur la République et commet une faute politique », estime le patron du RN.
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Las des rumeurs, le Premier ministre a clarifié sa ligne. « L’objet de la proposition de loi du Sénat (qui sera inscrite à l’AN) n’est pas l’interdiction du voile dans le sport mais l’interdiction dans les compétitions officielles », a-t-il rectifié, avant d’ajouter : « C’est cela qui a mon accord ».
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