C’est aux alentours de Saint-Pétersbourg, au XVIe siècle, qu’apparaît l’ancêtre des premières montagnes russes. Des pentes en bois enneigées sont aménagées l’hiver pour divertir les habitants de la capitale de l’empire russe. Des immenses toboggans en bois, bâtis à 20 mètres de hauteur et recouverts de glace, que l’on surnommait « les montagnes volantes ». Glisser sur ces montagnes enneigées dans des sièges en osier devint rapidement une activité hautement prisée par la haute société russe. L’impératrice Catherine II en personne appréciait dévaler les pentes glacées et demanda que l’on construise une semblable attraction pour l’été.
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Au début XIXe s, après la défaite de Napoléon à Waterloo, les troupes du tsar Alexandre Ier occupent Paris et importent avec elles le concept de l’attraction. Les « montagnes russes » s’installent alors en France et se modernisent à la faveur de la Révolution industrielle. Sur le même modèle que la locomotive à vapeur, des voitures à roues apparaissent, montées sur des essieux glissant dans une rainure creusée le long de la voie. Une configuration moderne, dite « en guidage maintenu », utilisée aujourd’hui encore sur la qualité-totalité des montagnes russes modernes.
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Les abords des Champs-Élysées accueillent ainsi les Promenades Aériennes, dont les voies, disposées symétriquement de part et d’autre d’une tour centrale, se rejoignaient puis remontaient au sommet de la tour en formant un cœur. Le roi Louis XVIII lui-même viendra visiter cette étonnante machine. Dans le quartier de Belleville, une seconde attraction, baptisée Les Montagnes Russes de Belleville,voit également le jour. À la différence de la première, celle-ci est représentée sur deux voies parallèles et munie d’une tour pour permettre de monter au sommet de chacune des pistes. Ces attractions ravissent alors les curieux et les amateurs de sensations fortes.
La première montagne russe métallique acrobatique (à looping) française naît en 1846 à Paris, dans les jardins de Fracasti.
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Après le continent européen, l’attraction moderne conquiert le continent américain. C’est Marcus Adna Thompson, considéré comme le père des montagnes russes américaines, qui révolutionne le concept outre-Atlantique. En 1865, l’homme d’affaires crée le Switchback Railway à New York. Homme pieux, il installe ces jeux de loisirs à Coney Island, un quartier new-yorkais de débauche notoire. L’attraction, jugée saine et moralement acceptable, est censée éloigner les hommes des bordels et saloons, divertissements bien plus licencieux.
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