La gauche étale ses divisions. Alors qu’il s’exprimait ce dimanche après-midi dans le cadre du rassemblement anti-RN, place de la République à Paris, l’ex-Insoumis Alexis Corbière a essuyé huées et anathèmes.
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Selon des propos rapportés par Le Figaro, le député de Seine-Saint-Denis prônait la formation d’un « front antifasciste à la hauteur de la menace » et appelait à rejoindre la manifestation du 12 avril organisée par SOS Racisme, la Ligue des droits de l’Homme et la CGT, lorsque des manifestants ont lancé à son adresse : « Traître ! », « Parle pour toi ! ». La voix d’Alexis Corbière a ensuite été couverte par le nom de Jean-Luc Mélenchon, scandé par les militants.
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« La poignée de sectaires qui a hué a été recouverte par les applaudissements de toute la foule », assure l’ancien député LFI sur X. « Place de la République, je suis intervenu pour convaincre que la seule stratégie antifasciste sérieuse est l’unité du NFP et donc candidature commune lors de la présidentielle », a-t-il souligné.
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Pour rappel, Alexis Corbière, député LFI sortant au moment des législatives anticipées de l’été 2024, n’avait pas été réinvesti par le mouvement de gauche radicale ; il avait maintenu sa candidature, en revendiquant l’étiquette Nouveau Front populaire (NFP), et est parvenu à être réélu. Il a rejoint par la suite le groupe des Écologistes à l’Assemblée.
Les partis de gauche n’ont pas tous répondu présent à la mobilisation de ce samedi après-midi, lancée par la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier en opposition au Rassemblement national. Les partisans de ce dernier étaient en effet rassemblés au même moment place Vauban en soutien à Marine Le Pen, récemment condamnée à une peine d’inéligibilité avec application immédiate. Si les Insoumis se sont rendus place de la République, le PS et le PCF ont décliné la proposition de manifestation commune, afin de ne pas entretenir l’idée d’une « condamnation politique » de Marine Le Pen. Et, peut-être aussi, par souci de ne pas s’afficher aux côtés des Insoumis.
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