
À moins d’un an des municipales, les députés ont adopté ce lundi 7 mars au soir, la réforme du scrutin dans les petites communes. Principale nouveauté : les villages de moins de 1 000 habitants sont désormais soumis aux mêmes règles que les grandes villes. En clair, il leur sera désormais obligatoire de présenter une liste paritaire pour les élections, c’est-à-dire qui comporte autant d’hommes que de femmes.
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Jusqu’ici, les petites communes étaient exemptées de cette obligation, en raison de la difficulté à trouver des individus volontaires pour se présenter. Dans de nombreux villages, monter une liste complète pour des élections municipales est extrêmement difficile, en raison du faible nombre d’habitants.
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Des débats houleux
Cette mesure a suscité des débats houleux, mais a finalement été adoptée par 206 voix contre 181. Seuls les partis des Républicains, de l’Union des Droites pour la République et du Rassemblement national se sont massivement opposés à ce projet de loi, porté par le centre et la gauche.
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« On l’a fait ! La parité devient une réalité dans toutes les communes de France. À toutes les femmes : vous avez désormais toute votre place dans la vie politique locale. Prenez-la. », s’est aussitôt félicité sur le réseau social X la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Plusieurs élus Insoumis ont également manifesté leur joie, comme Antoine Léaument, député LFI de l’Essonne, qui écrit sur X : « Pour lutter contre le patriarcat, il faut des règles contre le patriarcat. Parité obligatoire partout ! »
Colère des élus locaux
Problème : de nombreux élus de petits villages se disent extrêmement en colère face à cette nouvelle réforme. « Faire une liste paritaire dans une commune de moins de 1 000 habitants est difficile, explique par exemple Nicolas Petit, conseiller municipal de Tresserve. Certaines équipes risquent de ne pas se présenter, laissant des communes sans candidats. Progressisme ou déconnexion ? »
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« Faisons plutôt confiance à nos maires ! Arrêtons de toujours vouloir imposer un carcan administratif uniforme depuis Paris à tous les territoires sans tenir compte de leur réalité ! », cingle de son côté le député Les Républicains Fabien Di Filippo (Moselle).
Une opinion partagée par le député affilié RN (et membre du parti de Marion Maréchal) de l’Aisne, Eddy Casterman : « Scandale ! Le gouvernement et la gauche parisienne n’ont rien trouvé de mieux que de défendre la suppression du scrutin par panachage pour les communes de moins de 1 000 habitants. Leur objectif non avoué, c’est que des centaines de petites communes disparaissent faute d’élus en nombre suffisant. » La loi, qui devait initialement entrer en vigueur en 2032, sera appliquée dès les prochaines municipales.
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