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Mortalité infantile : comment la France est devenue l’un des pires élèves de l’UE



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10 Avr 2025
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Mortalité infantile : comment la France est devenue l’un des pires élèves de l’UE
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Alors que la mortalité infantile recule globalement en Europe, elle connaît une trajectoire inverse en France. En seulement quatre ans, son taux est passé de 3,5 à 4,1 décès pour 1 000 naissances, faisant de l’Hexagone l’un des pires élèves en la matière dans l’UE (23e rang sur 27 États membres). Une courbe plus qu’inquiétante, qui poussent les spécialistes à tirer la sonnette d’alarme.

Dans un livre-enquête intitulé 4,1. Le scandale des accouchements en France (Buchet-Chastel) et paru début mars, les journalistes Anthony Cortes et Sébastien Leurquin font la lumière sur ce phénomène qui n’en finit plus de s’aggraver. Les deux auteurs pointent notamment l’échec du service de protection maternelle et infantile (PMI), instauré en 1945. Et pour cause : tandis que 900 000 bébés avaient été auscultés en consultation en 1995, ceux-ci n’étaient plus que 550 000 en 2016…

« Depuis 1975, 75 % des maternités ont fermé leurs portes en France, dont 264 depuis 2000 et 7 rien qu’en 2023 », explique Sébastien Leurquin au JDD. Une chute révélatrice, liée à la variabilité de l’offre de soins selon les régions. Dans le département du Lot, par exemple, la mortalité infantile atteint un triste record avec pas moins de 6,2 décès pour 1 000 naissances. En deux décennies, ce territoire a en effet vu trois de ses quatre maternités baisser le rideau.

Sur les 2 800 nourrissons décédés chaque année, 70 % meurent au cours de leur premier mois

« On peine à réagir et à sortir de cette trajectoire affolante. Quel taux va-t-il falloir atteindre pour que le gouvernement réagisse ? », s’inquiète le journaliste indépendant, qui rappelle qu’aucun nouveau décret n’a été publié depuis celui daté de 1998, qui instaura l’obligation pour chaque maternité de prendre en charge 300 naissances par an – sous peine de mettre la clé sous la porte.

Manque de bras et de matériel

Au cours de leurs investigations, Anthony Cortes et Sébastien Leurquin ont pu échanger avec de nombreux professionnels du secteur médical. Et une chose est sûre : les praticiens ne s’étonnent pas d’un tel taux de mortalité.

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Souvent appelées « usines à bébés » par les professionnels du secteur, les maternités s’engorgent et « manquent de bras, de matériel et de lit ». Souvent seules face à cinq ou six patientes, les sages-femmes peinent à offrir un accompagnement digne de ce nom — loin des standards des pays nordiques, où une sage-femme prend en charge une seule femme à la fois. Face à cette situation, les appels à une réforme d’ampleur se multiplient.

Autre indicateur préoccupant : la prise en charge des bébés prématurés, largement insuffisante. Sur les quelque 2 800 nourrissons décédés chaque année avant leur premier anniversaire, 70 % meurent au cours de leur premier mois de vie – la plupart au sein même de la maternité.

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« La France accuse un retard considérable pour soigner les prématurés », assure Sébastien Leurquin, indiquant que la « chaîne de néonatologie est totalement saturée ». Les carences sont généralisées : les diagnostics sont « tardifs », les médecins « en pénurie », les taux d’occupation « colossaux » et, donc, les prises en charge « dégradées »…

La distance géographique qui sépare le domicile de la mère et sa maternité peut également constituer un facteur permettant de comprendre le phénomène. En moyenne, 900 000 femmes en âge de procréer vivent à plus de 30 minutes de l’établissement le plus proche. En milieu rural, cette distance peut encore s’allonger dangereusement. « En France, dix départements ne disposent que d’une seule maternité sur l’ensemble de leur territoire », souligne le journaliste. D’après une étude citée dans son ouvrage, le risque de décès néonatal double lorsque la future mère réside à plus de 45 minutes de son lieu d’accouchement.

Un constat confirmé sur le terrain par les sages-femmes. « Chez nous, la distance est une perte de chance », résume l’une d’elles, évoquant le cas poignant d’une patiente dont le bébé n’a pas survécu à l’accouchement, faute d’avoir pu arriver à temps à la maternité. « Si elle était arrivée plus tôt, l’enfant aurait sans doute pu être sauvé », s’émeut encore la professionnelle de santé.

« Le gouvernement navigue à vue »

Dans ce contexte, de plus en plus de voix s’élèvent en faveur d’une réforme d’envergure. Parmi elles, le médecin et député LIOT, Paul-André Colombani, plaide pour un moratoire de trois ans sur la fermeture des maternités afin de « permettre une évaluation fine et territorialisée des établissements menacés ». Sa proposition de loi, qui sera examinée à l’Assemblée nationale le 15 mai prochain, prévoit également « la mise en place d’un registre national des naissances », indique CNews.

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Les auteurs de l’enquête 4,1. Le scandale des accouchements en France estiment, quant à eux, qu’il faut davantage comprendre les raisons du problème afin de pouvoir y apporter des solutions. « Il est nécessaire de créer une base de données recensant tous les facteurs de chaque mortalité infantile », propose ainsi Sébastien Leurquin.

Le journaliste cite l’exemple des pays nordiques, où chaque cas de mortalité infantile est étudié avec rigueur : état de santé des parents, déroulement de l’accouchement, lieu de naissance, environnement du domicile… « Sans ces données, le gouvernement navigue à vue. C’est en identifiant les causes qu’il pourra enfin agir », conclut-il.

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