
La reprise de l’usine de Vencorex, près de Grenoble, a été attribuée ce jeudi à son concurrent chinois Wanhua, qui ne gardera qu’une fraction de l’activité et des salariés. Le projet de reprise en coopérative par des employés, qui aurait permis de sauvegarder davantage de postes et de garder ce fleuron de la chimie dans le giron français a été jugé « irrecevable » par le tribunal de commerce de Lyon. Après ce jour noir pour l’industrie française, les réactions n’ont pas tardé.
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« Catastrophique, dénonce ainsi sur X le député François Ruffin. Ils n’ont rien appris. Les mêmes qui nous parlent de “souveraineté” à longueur de journée laissent Vencorex, une industrie stratégique, partir dans les mains de la Chine. Notre pays continue d’être bradé aux financiers étrangers. » Et sa camarade frondeuse (ex-LFI) Clémentine Autain de directement accuser le chef de l’État : « 7 ans que Macron se gargarise des mots de souveraineté et de réindustrialisation […] Énième illustration du fossé entre le discours et les actes. »
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« C’est la mise au chômage de centaines de familles et la perte de notre souveraineté », a mis en garde la députée écologiste Cyrielle Chatelain sur le réseau Bluesky. « Vencorex bradé à Wanhua, son concurrent. C’est le savoir-faire français liquidé, a tancé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui s’était rendu sur le site en soutien aux salariés. Terrible symbole du démantèlement de notre industrie et du renoncement de Macron ! »
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« Un gâchis humain et industriel qui menace la chimie, a de son côté dénoncé Fabien Roussel. La France va être dépendante de l’Allemagne et de la Pologne pour se fournir en sels spéciaux pour le nucléaire civil et militaire. Honte à ce gouvernement qui désindustrialise le pays », a pesté le patron du PCF sur les réseaux sociaux. À droite toute, même constat. « Notre souveraineté industrielle s’effrite sous l’indifférence coupable de la Macronie ! », a pointé du doigt le député européen du RN Aleksandar Nikolic. « Les promesses de Emmanuel Macron n’auront même pas tenu 1 mois. Il est incompréhensible que l’État ne le nationalise pas ! », a abondé son collègue Guillaume Bigot.
La fermeture de Vencorex indigne tous les bords de la classe politique, qui s’inquiètent pour la souveraineté de la France. Le cabinet du ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, affirme avoir « sécurisé » des sources d’approvisionnement alternatives pour les filières nucléaire et spatiale — à l’image de Framatome ou d’Ariane, qui utilisent les sels produits par Vencorex — et avoir « circonscrit autant que possible » les risques de défaillances en cascade dans le secteur. Ouf alors… sSauf pour les 400 employés de Vencorex, dont les emplois sont menacés…
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