
Des stades remplis de public, non pas pour une compétition sportive… mais pour des exécutions publiques. Ce vendredi 11 avril, en Afghanistan, quatre hommes condamnés pour meurtre ont en effet été abattus dans devant des milliers de personnes. Si les autorités ont exhorté la population à venir « participer à l’événement », tout en interdisant les appareils photo ou téléphones portables pour éviter la diffusion d’images.
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Tandis que deux individus ont été exécutés devant quelque 20 000 personnes rassemblées à Qala i Naw, capitale de la province de Badghis dans le nord-ouest du pays, un autre homme a vu sa vie ôtée dans la ville de Zaranj, dans la province de Nimroz. Un quatrième individu a également subi le même sort à Farah, capitale de la province éponyme. Au total, depuis le retour au pouvoir des talibans en 2021, neufs exécutions publiques ont été recensées.
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Mohammed Iqbal Rahimyar, 48 ans, a assisté à l’une de ces exactions. Les deux condamnés « ont été assis et nous tournaient le dos. Leurs proches ont tenté de s’excuser et ont proposé une compensation financière, mais les familles des victimes ont refusé de leur accorder leur pardon », explique le quadragénaire à l’AFP. Dans ce cas de figure, des armes sont alors remises et un homme de chacune des familles des victimes peut tirer sur le condamné. « C’est un ordre divin et il devait être accompli », poursuit un autre Afghan au sujet de cette pratique.
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Javid, un autre spectateur âgé de 30 ans, voit ce type d’événement d’un bon œil. « L’Émirat islamique [le nom donné par les autorités talibanes à leur État reconnu par aucun pays au monde, NDLR] montre sa politique et sa force », estime-t-il. M. Muttaqi a précisé que ces exécutions publiques étaient les premières dans la province depuis le retour des autorités talibanes au pouvoir. Un troisième homme a été exécuté dans la ville de Zaranj, la capitale de la province de Nimroz, dans le sud-ouest du pays. Et un quatrième à Farah, capitale de la province éponyme dans l’Ouest. Là aussi, les exécutions ont eu lieu en public et dans des stades bondés.
Tous ces ordres d’exécution ont été signés par le leader des talibans, l’émir Hibatullah Akhundzada, précise un communiqué de la Cour suprême afghane. Des tribunaux de différentes instances avaient examiné au préalable « très minutieusement et à plusieurs reprises » les dossiers concernés, ajoute la même source. À noter que, si les exécutions publiques étaient courantes sous le premier régime taliban (entre 1996 et 2001), elles ont été drastiquement réduites depuis leur retour à Kaboul à l’été 2021.
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