Il y a dix-sept ans, en février 2008, l’OL et « United » s’affrontaient en huitième de finale dans la plus prestigieuse des compétitions européennes : la Ligue des champions. Il y a trois jours, c’est dans la moins renommée Ligue Europa que les deux équipes se sont jaugées, au Groupama Stadium. Dans un match rythmé et intense, Lyonnais et Mancuniens ont fait le spectacle en inscrivant quatre buts (2-2). Si les spectateurs en ont eu pour leur argent, certaines séquences de Manchester United (MU) ont dû faire souffrir ses supporters, à l’image du manque d’inspiration de leur gardien camerounais, André Onana, coupable sur les deux réalisations lyonnaises.
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Il y a dix-sept ans, l’armada des Red Devils était composée de joueurs de classe mondiale tels que le Portugais Cristiano Ronaldo, l’Anglais Wayne Rooney et le Gallois Ryan Giggs. À cette époque, le club du nord de l’Angleterre régnait sans partage au niveau national avec six titres de champion rien que dans les années 2000. Aujourd’hui, l’équipe manque cruellement de talents et de leaders, ce qui la positionne à une catastrophique treizième place en Premier League. Insensé il y a dix-sept ans, et complètement fou pour un club dont le budget annuel avoisine les 800 millions d’euros.
Les contreperformances sur le terrain ne sont pas la seule cause de la grogne des fans, qui s’épaissit semaine après semaine. L’une de leurs cibles se nomme Jim Ratcliffe. L’actionnaire minoritaire (également propriétaire de l’OGC Nice) a mis en place une politique d’austérité, laquelle a notamment donné lieu à la suppression de 450 emplois et à une hausse des prix des billets à Old Trafford. Un stade mythique que le patron d’Ineos (pétrochimie) envisage de… quitter. Il souhaite construire un nouvel écrin d’une capacité de 100 000 places. L’annonce a fait l’effet d’une bombe et réagir jusqu’à Éric Cantona, icône de MU après y avoir évolué dans les années 1990 : « Je ne pense pas que United puisse jouer dans un autre stade qu’Old Trafford. »
Il y a dix-sept ans, le mythique entraîneur Sir Alex Ferguson écrivait les plus belles pages de Manchester United et avait fait de ce stade le « théâtre des rêves ». Retiré des bancs de touche depuis 2013, il occupait depuis un – lucratif – rôle d’ambassadeur, jusqu’à ce que Jim Ratcliffe décide de lui retirer cette fonction en octobre dernier. Une décision largement commentée par la presse britannique et qui ne passe toujours pas auprès des nombreux amoureux des Red Devils. « Depuis l’arrivée de Ratcliffe, ils essaient de tout détruire et ne respectent personne », analyse encore Éric Cantona.
En 2008, le club ne régnait pas seulement de l’autre côté de la Manche, mais également sur toute l’Europe. Cette année-là, après avoir éliminé les Lyonnais de Juninho et Karim Benzema en Ligue des champions, les hommes de Sir Alex Ferguson filaient vers la finale pour y remporter leur troisième C1. À ce jour, il s’agit du dernier titre mancunien dans cette compétition. C’était il y a dix-sept ans. Une éternité.
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