L’essentiel
- Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg), n’a plus donné signe de vie depuis qu’elle a quitté jeudi matin le domicile de ses parents à Vivonne, dans la Vienne.
- Depuis dimanche, les ratissages ont été resserrés « sur un secteur restreint d’environ 3 km2 autour de Vivonne », selon le procureur de la République à Poitiers, Cyril Lacombe.
- Selon une source proche de l’enquête, ouverte pour disparition inquiétante, « toutes les hypothèses » restent envisagées.
Une personnalité commence à se dessiner. Quatre jours après le signalement de sa disparition, des éléments commencent à se multiplier concernant le profil d’Agathe Hilairet. La joggeuse de 28 ans a quitté son domicile de Vivonne jeudi vers 10h30 pour aller courir mais n’est jamais rentrée. Inquiet, c’est son père qui a alerté les services de la gendarmerie de la Vienne qui ont lancé un appel à témoins. Si toutes les hypothèses restent ouvertes, certaines précisions permettent aux enquêteurs de privilégier d’autres pistes que la fugue.
Une coureuse aguerrie
La jeune femme est membre du club de course à pied Vivonne Loisirs. Tous les dimanches, elle allait courir avec les adhérents parcourant « de très grandes distances, des chemins, les routes, les bois. Elle connaît très bien les chemins », a précisé la maire de la commune, Rose-Marie Bertaud à Ici Poitou. Sur l’application sportive Strava, la jeune femme se décrit comme « adorant la course à pied », qu’elle pratique depuis ses 17 ans, et affiche des sorties qui dépassent parfois les 20 km.
Instabilité au travail
Après son bac, la passionnée de course à pied a étudié le droit à l’université de Poitiers pendant un an avant de se diriger vers une formation d’assistante de direction. Agathe Hilairet a également travaillé pour plusieurs magasins de sport comme Courir. Après une carrière hachée, la jeune femme a décroché un CDI l’été dernier en tant que secrétaire d’accueil dans une association à Poitiers, précisent plusieurs titres de presse régionale.
Santé mentale fragile
« Cela fait 14 ans qu’elle me suit… Toujours présente malgré mes tentatives de fuites, elle s’accroche à moi. Ce soir, elle est bien présente mais j’essaie de la faire taire en me rappelant tous les maux qu’elle me fait endurer depuis ces années ». C’est avec ces mots qu’Agathe Hilairet se confie sur son trouble du comportement alimentaire. Dans un post Instagram datant de 2022, la jeune femme affiche toutes les conséquences de son anorexie comme la maigreur (35 kg pour 1,65 m), la perte de cheveux, la bipolarité, l’anxiété ou encore l’isolement social… Elle encourage « celles et ceux concernés » à « ne pas perdre espoir ». La jeune femme était en arrêt maladie depuis longtemps, selon une source proche de l’enquête.
Retrouvez nos derniers articles sur la disparition d’Agathe Hilairet
Malgré ce mal qui la ronge, Agathe Hilairet avait des « projets à court terme ». Ses requêtes Internet mettent notamment en lumière qu’elle était en recherche active d’emploi. Les gendarmes s’interrogent désormais sur une mauvaise rencontre.





