
Marche arrière toute pour le maire de Vendôme (Loir-et-Cher). L’édile a rétropédalé sur son choix de reporter une cérémonie prévue fin mai en l’honneur de Jean et Jeanne Philippeau. Un couple récemment reconnu « Justes parmi les Nations » à titre posthume pour avoir sauvé trois enfants juifs pendant l’Occupation. Dans un communiqué publié ce dimanche 13 avril, la municipalité affirme finalement tenir « sans ambiguïté son engagement pour cette cérémonie ».
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Pour justifier sa décision de repousser la cérémonie, le premier magistrat Laurent Brillard (UDI) avait d’abord avancé plusieurs raisons : « La proximité des élections locales, qui risque de limiter la pleine mobilisation de la mairie et de la population locale autour de cet événement majeur… Le contexte géopolitique actuel, marqué par le conflit opposant l’État d’Israël et le Hamas, qui suscite des sensibilités particulières au sein de nos différentes communautés ». Ce dernier élément serait une référence à la communauté turque de la ville et à des « Fuck Israël » tagués dans le quartier.
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Ce choix avait suscité une avalanche de réactions. L’ancien maire de Vendôme Pascal Brindeau avait dénoncé « la pauvreté intellectuelle de l’argumentaire », estimant que cela revenait à « réduire nos compatriotes musulmans à une communauté qui serait antisémite ». Le secrétaire fédéral du PS du département Christophe Chapuis avait lui qualifié cette décision de « lâche » dans une lettre ouverte, rappelant « qu’un élu de la République se doit de montrer l’exemple et de rappeler que notre société dans toute sa diversité partage une histoire commune ».
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Agacement similaire pour la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations Aurore Bergé : « Les petites lâchetés successives deviennent de grandes complicités. Les Justes ont sauvé nos compatriotes juifs. Et ils ont sauvé notre honneur ». L’avocat et ancien eurodéputé RN Gilbert Collard avait lui dénoncé les « lâches » qui « refusent d’organiser la cérémonie en l’honneur des Justes ayant sauvé des enfants juifs de la Shoah afin de ne pas froisser la communauté turque ! ».
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