
Haro sur Bruno Retailleau. Ces derniers jours, la presse algérienne a réagi aux nouvelles tensions entre Paris et Alger après la décision française d’expulser 12 agents consulaires algériens – en réponse à une mesure similaire de l’Algérie. Le responsable de cette escalade est clair pour les médias algériens : le ministre de l’Intérieur français.
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« Hostilité à l’égard des Algériens, discorde entre Alger et Paris, rupture… Retailleau, le ministre de la haine », peut-on lire à la Une du journal El Watan ce jeudi 17 avril. « En France, Bruno Retailleau est un accélérateur de l’extrême droite. Ici, c’est celui qui permet de ressouder les rangs », est-il encore écrit.
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Pour le quotidien El Moudjahid, « le rideau ne se lèvera pas tant que les barbouzeries de Bruno Retailleau ne seront pas annihilées ». Avant d’assurer : « L’Algérie l’a déclaré clairement : elle ne prête attention qu’à la voix officielle de la France, représentée par son président et celle de son ministre des Affaires étrangères. ». Et d’assener : « Toutes les autres jacasseries ne sont que l’écume d’une extrême droite qui veut refaire la guerre d’Algérie pour exécuter un agenda électoral. »
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Pourtant, Emmanuel Macron et Jean-Noël Barrot semblent désormais être sur la même ligne que Bruno Retailleau. Le président s’était d’abord entretenu par téléphone avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune fin mars. Les deux chefs de l’État avaient plaidé pour une relance des relations bilatérales. Le patron de la diplomatie française s’était même rendu à Alger le 6 avril dernier. Mais de l’eau a coulé sous les ponts et l’Élysée a notamment rappelé l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet.
« Poussé par sa haine tenace et son anti-algérianisme maladif »
Pour le quotidien généraliste L’Expression, proche du pouvoir algérien, le ministre de l’Intérieur au « goût de la provocation dans les veines » est bien « le principal artisan de cette crise algéro-française ». Le journal dénonce ainsi les agissements de Bruno Retailleau « poussé par sa haine tenace, son anti-algérianisme maladif et usant des méthodes les plus malsaines en politique pour atteindre ses ambitions purement personnelles ». Puis d’attaquer « sa frêle silhouette, qui cache en réalité un monstre froid, dégoulinante de haine et de racisme ».
« Toujours dans sa logique des coups bas, il [Bruno Retailleau, NDLR] n’hésite pas à couper l’herbe sous les pieds de ses collègues du gouvernement, en allant même à l’encontre de la volonté du président français Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot pour apaiser la tension entre les deux pays », croit savoir le même média. De son côté, ce mardi 15 avril sur CNews, le locataire de Beauvau a estimé que la réponse de la France à l’encontre de l’Algérie après l’expulsion des agents consulaire lui « paraissait totalement appropriée ».
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