
Étrange réaction de la présidente de l’université Lyon-2. Alors que début avril, des militants masqués avaient fait irruption dans un amphithéâtre où Fabrice Balanche donnait cours, le forçant à quitter les lieux sous les cris de « sioniste », « raciste » et « islamophobe », Isabelle von Bueltzingsloewen choisit une voie troublante en évoquant cette affaire, condamnant du bout des lèvres les intimidations subites par le professeur.
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Parlant des « faits intolérables » qui se sont produits le 1er avril dernier, la présidente de fac accuse dans le même temps, dans un entretien donné à La Tribune de Lyon, Fabrice Balanche d’avoir tenu des « paroles affligeantes, complotistes et délétères pour l’université ».
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« Je suis en colère car il y a eu des usages de termes qui ont quand même été très durs : “Premier blocage islamiste de France”. Il fallait l’inventer », indique-t-elle, confiant « ne pas avoir été étonnée que (cette interruption) tombe sur ce collègue-ci » au vu de ses « positionnements sur Gaza ».
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« Nous allons en discuter au cours du prochain conseil d’administration »
En outre, elle reproche à l’enseignant ses interventions médiatiques, notamment sur CNews, où il a dénoncé un « groupe d’islamogauchiste » et des « dérives islamistes » à l’université. « C’est à lui de trouver sa place », assène-t-elle, assurant que « l’affaire n’est pas terminée » car « nous allons en discuter au cours du prochain conseil d’administration ».
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« Je ne sais pas quoi faire, les bras m’en tombe », déplore Fabrice Balanche, interrogé par Le Point après les prises de position d’Isabelle von Bueltzingsloewen. « Elle lie mon agression à mes positionnements sur Gaza. Mais j’aimerais savoir ce qu’ils ont : je n’ai écrit sur Gaza que dans le cadre d’analyses géopolitiques, je n’ai jamais exprimé d’opinions personnelles. Si Madame la présidente confond les deux, ce n’est pas étonnant que les étudiants soient manipulables », lance-t-il.
Depuis le 7 octobre 2023 et l’attaque terroriste du Hamas en Israël, le campus du Bron est secoué par une radicalité croissante. L’interdiction de la rupture du jeûne du ramadan le 28 mars dernier avait mis le feu aux poudres. Fabrice Balanche est devenu une cible après avoir commenté ces dérives à la télévision. Le lendemain, son cours était pris d’assaut.
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