
« DDPF » : cet acronyme a été observé à maintes reprises par les enquêteurs sur les différents lieux des dégradations et incendies criminels perpétrés depuis dimanche contre plusieurs établissements pénitentiaires français. Il est la marque d’un mouvement radical qui prétend militer pour la « Défense des droits des prisonniers français » (DDPF).
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Un groupe sur Telegram inconnu des services de renseignement
Ce mardi 15 avril, le mystérieux groupe s’est exprimé sur Telegram, affirmant sur l’application de messagerie cryptée qu’il « se déploiera dans toute la France ». Des propos menaçants et plutôt confus, qui appellent à la mobilisation des détenus et s’en prennent aux agents des services pénitentiaires et à l’État français. « Gérald Darmanin ne va pas te protéger, ni ta femme et tes gosses », peut-on ainsi lire sur le fil Telegram en question.
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« Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes là pour défendre les droits de l’Homme à l’intérieur des prisons », est-il également revendiqué, parmi d’autres messages.
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Bien que le groupe de malfaiteurs rejette toute qualification terroriste, Gérald Darmanin a dénoncé une « attaque terroriste ». En cause : des véhicules incendiés aux abords des prisons et devant le domicile d’agents pénitentiaires, des tirs à la kalachnikov… Autant d’actions qui laissent penser, selon les mots du ministre de la Justice formulés le mercredi 16 avril sur le plateau de CNews, que « des gens […] essaient de déstabiliser l’État en l’intimidant ».
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Le Parquet national antiterroriste, saisi le mardi 15 avril, a ouvert une enquête pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
La piste du narcobanditisme privilégiée
Inconnu des services de renseignement français, le groupe a été créé il y a quelques jours sur la messagerie chiffrée et recense plus d’un millier d’abonnés. Bien que l’ultra-gauche fasse partie des pistes sérieuses, l’hypothèse d’une revanche des narcotrafiquants est privilégiée. Le garde des Sceaux a ainsi déclaré : « Nous prenons des mesures fermes et qui font visiblement réagir. […] Cela veut dire aussi que, pour la première fois, nous prenons des mesures qui stressent la criminalité organisée », a-t-il affirmé, alors que le Parlement doit se prononcer à la fin du mois sur la loi contre le narcotrafic, qui prévoit un renforcement des contrôles dans les prisons françaises.
Des photomontages de Gérald Darmanin, représenté derrière des barreaux avec ces deux slogans : « Justice pour les détenus » et « Non au projet Darmanin » et mis en ligne par le groupe DDPF sur Telegram, confortent cette thèse, tout comme plusieurs menaces fustigeant les fouilles des détenus.
Afin de trouver les auteurs de ces attaques, encore non identifiés, la police chargée par le parquet national antiterroriste (PNAT) de mener l’enquête est amenée à collaborer avec la plateforme Telegram.
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