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Astrologie, rejet du nucléaire… Face aux nouveaux obscurantismes, la politique française a besoin de davantage de scientifiques



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17 Avr 2025
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Astrologie, rejet du nucléaire… Face aux nouveaux obscurantismes, la politique française a besoin de davantage de scientifiques
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Tout au long de mes études d’ingénieur, j’ai pu constater à quel point les scientifiques, s’ils ne se désintéressent évidemment pas de la politique, rechignent à s’y investir concrètement. En m’engageant moi-même dans le combat politique, j’ai parfois eu l’impression de m’aventurer hors des pistes, dans un monde où les profils comme le mien étaient rares. Mon entrée à l’Assemblée nationale, il y a bientôt trois ans, a confirmé cette impression : à titre d’exemple, sur les bancs de l’hémicycle, nous sommes à peine une dizaine d’ingénieurs.

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Il semble que la science et la politique soient devenues deux univers aux sociologies hermétiques l’un à l’autre. Aux uns, la rigueur de la recherche et l’objectivité des faits ; aux autres, l’art du débat d’idées et la subjectivité des opinions. Cette séparation est d’autant plus regrettable qu’elle appauvrit notre démocratie. Au pays de Paul Painlevé, Sadi Carnot et Irène Joliot-Curie, science et politique n’ont jamais avancé l’une sans l’autre, et la République a toujours pu compter sur l’engagement des scientifiques au service du bien commun.

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Pourtant, les scientifiques semblent avoir peu à peu succombé à la tentation du repli, lassés par un débat politique trop violent, gangrené par la démagogie et le manque de rigueur. Beaucoup se sont convaincus qu’il valait mieux s’en tenir à leurs laboratoires, abandonnant ainsi le terrain à ceux qui instrumentalisent la science au gré de leurs intérêts.

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C’est oublier que lorsqu’on ne s’occupe pas de la politique, la politique s’occupe de vous. Et c’est précisément ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Longtemps, nous avons cru que le débat politique n’atteindrait jamais le sanctuaire de la science. Nous avions tort. Ce que nous pensions intouchable, car fondé sur l’expérimentation, la preuve et la raison, se voit désormais contesté par une vague antiscientifique, véritable lame de fond qu’il nous faut oser regarder en face pour ce qu’elle est : un défi politique.

Depuis plusieurs années, nous assistons en effet à une contestation croissante des consensus scientifiques, y compris les plus solides. De la négation du changement climatique au rejet irrationnel de la vaccination, ces assauts contre la science produisent des effets désastreux. Ayant quitté les marges des réseaux sociaux, ils sont devenus un vrai phénomène de société.

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Selon une étude Ifop de 2023, un jeune Français sur deux estime que l’astrologie est une science

Le constat est plus dramatique encore lorsque l’on regarde la jeunesse : selon une étude Ifop de 2023, un jeune Français sur deux estime que l’astrologie est une science. 27 % des 18-24 ans affirment que « les êtres humains ne sont pas le fruit d’une longue évolution d’autres espèces mais ont été créés par une force spirituelle ». 16 % croient que la Terre est plate…

En toile de fond, ce qui alimente l’émergence de ces croyances antiscientifiques, quasi inexistantes il y a quelques décennies dans notre pays, c’est un discours politique relativiste, en grande partie défendu par l’extrême gauche. Puisque les opinions sont subjectives, pourquoi les faits scientifiques ne le seraient-ils pas ? Dans leur volonté totalitaire, ceux qui entendent soumettre la vérité scientifique à leurs lubies politiques ont placé la science sous le joug des revendications identitaires.

Lorsque l’on affirme qu’un homme peut tomber enceinte, c’est la science que l’on attaque. Lorsque l’on combat le nucléaire au mépris des faits, c’est la science que l’on rejette. Certains ne s’en défendent même plus, affirmant que c’est la méthode scientifique elle-même qui serait à rejeter, car « occidentale », « patriarcale » ou encore « non-inclusive »…

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Aucun scientifique ne peut rester insensible face à cette menace. Quelles que soient ses idées politiques, de gauche ou de droite, la remise en question de la science doit l’interpeller. Et cela d’autant plus que la science, parallèlement au relativisme qui la prend pour cible, se voit également instrumentalisée par le politique.

La crise du Covid a ravivé une vieille dérive que l’Europe connaît trop bien : celle de transformer la science en religion. De brandir l’avis des experts comme une parole incontestable qu’aucune remise en question ne saurait effleurer. De décréter que « la science a parlé », comme si elle était une autorité divine, capable d’abolir tout débat démocratique et de trancher seule des choix de société.

Lorsque l’on affirme qu’un homme peut tomber enceinte, c’est la science que l’on attaque

Mais c’est là un contresens absolu de ce qu’est la science. Elle ne proclame pas, elle prouve. Elle ne fige pas le réel dans des dogmes, elle l’explore, le questionne, le remet en cause. Une théorie scientifique n’est pas une vérité éternelle mais une hypothèse consolidée par l’expérience, toujours susceptible d’évoluer. Tout fait scientifique, aussi rigoureux soit-il, ne peut donc en aucun cas tenir lieu de décision politique. Car si la science établit ce qui est, elle ne saurait dicter ce qui doit être.

Parce que la science leur a autant appris l’attachement à la vérité que la nécessité de la liberté dans la recherche, les scientifiques ont toute leur place dans cette discussion démocratique. Ils doivent plus que jamais faire entendre leur voix face à la double menace de l’instrumentalisation technocratique d’un côté et du poison relativiste de l’autre.

Ce n’est pas un hasard si la science est aujourd’hui attaquée par ces nouveaux inquisiteurs : elle a toujours été un obstacle majeur aux entreprises idéologiques. Le lyssenkisme soviétique est toujours vivant, quoique sous d’autres couleurs, décidé à mettre la science au pas. Car la science est fille de la liberté. La science cherche, prouve et réfute. Elle refuse les biais et appelle constamment à réviser, ajuster et préciser son jugement. Elle n’organise pas les faits en fonction du résultat espéré, mais admet les résultats auxquels les faits conduisent.

Lorsque la science plie devant l’idéologie, ce n’est jamais la science qui l’emporte

C’est de cette démarche, de cette approche et de cette vision que nous avons cruellement besoin en politique aujourd’hui. Elles sont précieuses dans un laboratoire — elles le sont tout autant dans une assemblée. À l’heure où la France doit relever des défis aussi vitaux que la transition énergétique, la souveraineté industrielle ou l’intelligence artificielle, l’engagement des scientifiques est plus que jamais une nécessité urgente.

L’histoire nous a déjà appris que lorsque la science plie devant l’idéologie, ce n’est jamais la science qui l’emporte. Chimistes, biologistes, physiciens, ingénieurs… Nous ne pouvons plus rester spectateurs. L’heure est venue d’entrer dans l’arène !

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