«Cible détruite, cible détruite », répète un officier de la Marine nationale depuis la passerelle d’un bâtiment de guerre. En pleine mer Rouge, l’équipage d’une frégate a fait feu face à un drone venant droit sur lui depuis le Yémen. « Nos armées continuent leur engagement pour garantir la libre circulation maritime », explique sobrement le ministre Sébastien Lecornu depuis son compte X.
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Dans cette vidéo publiée par l’État-major des Armées, on peut voir le feu et le bruit du canon, la fumée de l’engin détruit, mais aussi – et surtout – les ordres donnés depuis l’intérieur du navire. D’après nos informations, l’action se serait produite ce jeudi 17 avril. Si le nom de la frégate ciblée par l’engin n’a pas été communiqué, il devrait s’agir de la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc, en opération dans l’océan Indien, et donc tout près de la mer Rouge.
Cette dernière se déploie dans le cadre de la mission européenne Aspides. Lancée en février 2024, elle a été décidée par l’UE afin de surveiller le trafic maritime en mer Rouge, dont l’activité est menacée par les Houthis. Afin de « soutenir pleinement le peuple palestinien » face à Israël, ce groupe terroriste basé au Yémen n’hésite pas, depuis décembre 2023, à mener plusieurs dizaines d’attaques contre des navires de commerce, mais aussi militaires.
Face à la dangerosité de la zone, les navires de commerce américains ont quitté la mer Rouge. Les trois quarts du trafic américain se détournent désormais de la région, a souligné il y a quelques jours le Département d’État. « Au cours des 18 derniers mois, les Houthis ont touché ou attaqué l’US Navy 174 fois, et ils ont attaqué le trafic commercial 145 fois », a ajouté l’administration de Donald Trump. Le porte-avions USS Harry Truman a même été pris pour cible.
D’après le dernier bilan publié en février dernier par l’opération navale européenne, seulement cinq pays de l’Union ont fourni des navires à cette opération : la France, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas. Plus de 640 navires marchands ont été soutenus – dont 370 ayant bénéficié d’une escorte de protection rapprochée – et 50 marins ont été secourus. Au début de l’année, le Conseil de l’UE a décidé de maintenir EUNAVFOR Aspides jusqu’au 28 février 2026, avec un financement de « plus de 17 millions d’euros ».
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Pour l’institution militaire, communiquer sur ses actions opérationnelles « montre la crédibilité de nos moyens et la pertinence de notre présence en mer Rouge », explique un gradé. En mars 2024, Balard avait déjà informé sur la destruction de plusieurs engins houthis qui menaçaient des navires de la Marine nationale.
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