
Remous au Rassemblement national. L’essayiste Malika Sorel, devenue députée européenne en juin dernier, acte le divorce avec le parti lepéniste. Elle a officialisé sa décision sur X ce samedi 19 avril après un article de presse paru dans Libération la veille. Le journal a révélé que l’ancienne numéro 2 sur la liste de Jordan Bardella s’était « discrètement désaffiliée » du RN au Parlement européen, pour désormais être étiquetée « sans parti ».
Publicité
« Je n’ai jamais été membre du Rassemblement national mais pensais pouvoir être utile à la France au sein de cette délégation. J’ai été déçue », déplore l’auteure des Dindons de la farce : En finir avec la culpabilité coloniale !. « Mon inconfort est allé croissant à mesure que je me retrouvais confrontée à une logique de groupe oppressante qui impose de renoncer à tout degré de liberté et annihile toute possibilité de réflexion intellectuelle », poursuit Malika Sorel, dans une publication sur le réseau social X. « La gravité de la situation actuelle de la France impose de ne pas se soumettre à des logiques partisanes quand elles empêchent de travailler au redressement de notre pays, de notre patrie », ajoute-t-elle.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Un choix qui a de quoi rendre furieux les membres du Rassemblement national. « C’est drôle, j’étais persuadé depuis le début que vous agiriez comme ça, je dois être devin. Je ne vous ai rencontré qu’une fois pendant la campagne et j’avais deviné d’emblée », a réagi le député Christophe Barthes sur X. Avant d’assener : « Rendez votre mandat espèce de malhonnête ».
« C’est votre décision, bien sûr, mais vous avez été élu sur une liste engagée à défendre la ligne politique du RN et de Jordan Bardella pour les européennes », écrit de son côté le député Maxime Amblard. « Par souci de cohérence, il serait donc logique que vous démissionniez de votre mandat », poursuit l’élu de la Meuse.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Comme l’indique l’article de Libération, le silence de Malika Sorel après la condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité commençait à résonner dans les couloirs de Bruxelles. Pas un tweet ni une prise de position pour soutenir la cheffe de file du parti l’ayant fait élire au Parlement européen. Selon certains cadres du RN, cités par le quotidien, l’essayiste se tenait éloignée du parti depuis un moment.
Source : Lire Plus





