Opaque, mystérieuse, autoritaire ou encore corrompue… La Curie romaine, l’une des plus anciennes institutions du Vatican, est depuis plusieurs années la cible de nombreuses attaques. Constituée de cardinaux, ainsi que de laïcs, elle est en quelque sorte le gouvernement de l’Église catholique. La Curie est ainsi chargée « d’assister le pape dans le gouvernement de l’Église ».
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Le gouvernement du Vatican
La Curie tire ses origines de l’Antiquité romaine. Son nom est issu du latin curia, qui signifie prendre soin. Les prérogatives de la Curie ont été définies par le pape Sixte Quint, dans la Constitution apostolique Immensa aeterni Dei du 22 janvier 1588. Exactement 400 ans plus tard, le 28 juin 1988, le concile Vatican II reprécise les fonctions de la Curie, et explique que « la Curie romaine a été créée dans un seul but : rendre toujours plus efficace l’exercice de la charge que le Christ lui-même a confiée à Pierre et à ses successeurs ».
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Concrètement, la Curie romaine regroupe l’ensemble des institutions administratives du Saint-Siège. Ces dernières sont organisées en plusieurs organes. Le premier contient les neuf congrégations permanentes, l’équivalent de ministères. Elles s’occupent des grands dossiers de l’Église comme la Doctrine de la foi, l’Éducation catholique, les Évêques… Douze conseils pontificaux constituent un autre organe, tout comme les trois tribunaux du Vatican. Les nombreux dicastères font également partie de la Curie. Celle-ci est dirigée par le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal italien Pietro Parolin, aujourd’hui considéré comme l’un des favoris pour succéder à François.
Des missions essentielles
La Curie est chargée de conseiller le Pape. Le pape a recours à elle pour recueillir des avis sur certaines décisions à prendre. Jugé par beaucoup opaque et autoritaire, le fonctionnement de la curie a été profondément modifié par le pape François durant son pontificat. Ce dernier souhaitait décentraliser le gouvernement du Vatican, en laissant moins de pouvoirs aux membres de la Curie.
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