
Des victimes traumatisées. En octobre 2023, Abderrahmane L., débarque en furie à l’école primaire Louis-Warabiot de Grandvilliers (Oise). « Je vais vous ni*uer vos mères les p*tes » ; « Je vais te fumer » ; « Je vais t’égorger »… L’homme est à la recherche de parents d’élèves qui affirment que sa fille s’en est prise à leurs enfants. Retranchées dans le bureau de la directrice, les deux mamans visées par ces menaces s’enferment. C’est encore choquée que l’une d’elles s’est avancée à la barre ; ce mercredi devant le tribunal de Beauvais, rapporte le Parisien.
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« Mon fils ne voulait plus aller à l’école parce qu’il avait peur », se souvient-elle, rappelant que l’accusé a proféré ses menaces devant plusieurs enfants. « Quand il est entré dans l’école, ça a été le chaos, abonde la directrice. Ce jour-là, je devais rencontrer les parents parce que sa fille avait embêté une de ses camarades. Ce que je voulais, c’était protéger les autres parents et les enfants. » Des accusations, reconnues en partie seulement par Abderrahmane L. « J’ai insulté, mais je n’ai jamais menacé de mort, ce n’est pas dans ma nature, affirme-t-il. J’ai vu les parents avec la directrice. Ils allaient taper ma fille. On ne touche pas à ma fille. »
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Après cette scène, le climat à l’école a changé. La directrice devait se faire raccompagner chaque soir par un ASVP (agent de surveillance de la voie publique) pour regagner son véhicule, précise son avocate. « Et elle a dû changer ses habitudes de course pour éviter de croiser le prévenu ». Une situation intenable qui l’a poussée à demander sa mutation, ne se sentant plus en sécurité au sein de son propre établissement scolaire…
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Après avoir semé la terreur dans cette école de l’Oise, Abderrahmane L. a été condamné à cinq mois de prison avec sursis. Le tribunal de Beauvais l’a également contraint à verser 150 euros de dommages et intérêts à l’une des mamans qu’il a terrorisées, et 200 euros à la seconde. Un jugement dont il compte faire appel, s’estimant « victime d’un complot » et criant au racisme. « Normalement, ma place n’est pas ici, a-t-il lancé à la cour. Le problème, c’est que je suis un étranger et que ma femme est voilée. À Paris, ça allait. Dans ce village, ils n’acceptent pas. »
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