
Le timing inquiète. Et pour cause : quelques heures seulement après le drame qui a coûté la vie à une élève de 15 ans dans un lycée privé de Nantes, deux collégiens ont été interpellés pour port d’armes blanches, jeudi 24 avril, dans la commune voisine de Saint-Herblain.
Publicité
Vers 15h30, dans la cour du collège Le Hérault, situé à l’ouest de l’agglomération nantaise, un élève de 13 ans a été surpris en train d’exhiber un canif devant plusieurs camarades. Alerté par le personnel éducatif, le chef d’établissement a immédiatement sollicité l’intervention des forces de l’ordre. Le collégien a été contrôlé puis conduit au commissariat. Il a reconnu les faits et expliqué avoir gagné l’arme à une fête foraine, avant d’oublier le couteau dans sa poche.
La suite après cette publicité
Une heure plus tôt, un autre adolescent, également âgé de 13 ans, avait été signalé par une passante alors qu’il manipulait un couteau de type Opinel à un arrêt de tramway, à proximité du même établissement. Le mineur a été appréhendé et lui aussi conduit au commissariat de Nantes. Les deux adolescents ont été placés en garde à vue pour infraction à la législation sur le port d’armes blanches, l’un d’eux étant par ailleurs poursuivi pour port d’arme en milieu scolaire, circonstance aggravante prévue par la loi.
La suite après cette publicité
Ces interpellations surviennent dans un contexte particulièrement tendu dans la métropole nantaise, alors que le traumatisme provoqué par l’attaque au couteau dans le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides reste vif. Ce jeudi, le Premier ministre François Bayrou a ordonné une intensification des contrôles aux abords des établissements scolaires, insistant sur « la nécessité de restaurer l’autorité et la sécurité au sein de l’école de la République ».
Un rappel que les chiffres confirment : selon Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, les signalements d’élèves porteurs d’armes blanches ont connu une hausse significative de 15 % entre février 2024 et février 2025. « Ce phénomène, longtemps circonscrit à certains territoires, tend désormais à s’étendre », s’alarmait-elle il y a quelques semaines.
La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
À Saint-Herblain comme ailleurs, les chefs d’établissement redoublent donc de vigilance, entre fermeté et prévention. En toile de fond : une inquiétude croissante face à la banalisation d’une violence juvénile aux codes déroutants, que l’école peine de plus en plus à canaliser.
Source : Lire Plus






