
Il dénonce une récupération politique. Abdallah Zekri, recteur de la mosquée Sud-Nîmes et vice-président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), a regretté auprès du journal Midi Libre l’organisation d’une manifestation à La Grand-Combe dimanche 27 avril, en mémoire de la victime du meurtre de la mosquée. « Cette marche blanche a été organisée par des élus qui tentent de récupérer politiquement ce drame », accuse le religieux, considérant en outre que ce n’était « pas le moment » pour un tel rendez-vous. Et de souligner : « La communauté musulmane n’a pas été consultée, je comprends bien que les élections municipales arrivent, mais la décence s’impose »
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Cette mobilisation a en effet été organisée deux jours seulement après le meurtre d’Aboubakar Cissé, fidèle de la mosquée de La Grand-Combe, survenu vendredi 25 avril. La députée LFI de Montpellier Nathalie Oziol, notamment, était présente. « Ce qui nous préoccupe maintenant c’est de pouvoir rapatrier le corps de la victime au Mali (dont était originaire Aboubakar Cissé, NDLR), une fois que l’autopsie sera finie pour qu’il puisse être enterré près des siens », déclare le recteur de la mosquée Sud-Nîmes.
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Ce dimanche, ni le préfet du Gard, ni le ministre de l’Intérieur ne se sont rendus dans la commune du drame. Un choix que déplore le vice-président du CFCM : « C’est [le préfet] le premier représentant de l’État dans le département, on sent qu’il y a deux poids deux mesures alors que la piste de l’acte islamophobe est de plus en plus prégnante. Si l’assassinat avait eu lieu dans une synagogue, croyez-moi le ban et l’arrière-ban auraient débarqué ».
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