Une femme loue depuis juillet 2022 sa villa à Poleymieux-au-Mont-d’Or (Rhône), en banlieue de Lyon. Ses locataires ne sont autres que l’ex-responsable du service juridique de l’agence matrimoniale Eurochallenges, qui a été condamné pour escroquerie, et sa femme. La propriétaire a découvert au printemps 2023 que l’homme sous-louait le bien sur Airbnb, ce que son contrat interdit. Condamné à une expulsion, le locataire a maintenu son annonce sur le site jusqu’à peu, rapporte Le Progrès.
Une longue procédure
La propriétaire avait donc constaté que sa villa était proposée sur Airbnb à des groupes de 15 personnes à 1.000 euros, voire 2.000 euros la nuit. Ce qui avait entraîné des nuisances sonores pour les voisins. La situation s’était rapidement envenimée entre la propriétaire et ses locataires, lorsque confrontés à l’illégalité de cette sous-location. « Aussitôt, ils ont cessé de payer le loyer sans arrêter l’annonce ! », a-t-elle raconté.
Ce n’est finalement qu’en octobre 2024 que l’expulsion des locataires a été ordonnée par la justice, dans un délai de deux mois. De plus, le couple a été condamné à payer 15.266 euros d’arriérés locatifs à la propriétaire et une indemnité mensuelle d’occupation. Mais ce mois d’avril, les occupants n’étaient toujours pas partis. Comme le rappelle Me Jean-Baptiste Polinato à France 3 Auvergne Rhône-Alpes, les locataires ont ici été protégés en partie par la trêve hivernale qui suspend les procédures d’expulsion. Elle s’étend du 1er novembre au 31 mars.
La crainte d’une arnaque
La situation a en tout cas agacé la propriétaire, qui attend toujours de pouvoir récupérer sa maison dans laquelle elle espère désormais habiter. « J’explose ! Ils n’ont pas quitté les lieux ! De plus, ils ne les entretiennent pas. La villa ne ressemble plus du tout aux photos », a-t-elle exprimé. Le contexte inquiète d’autant plus la propriétaire que son locataire a fait parler de lui pour des affaires de réservations annulées sur Airbnb et d’avances qui ont tardé à être remboursées. « Je crains qu’ils n’encaissent les acomptes des clients. »
Pour cette raison, et en vertu de l’illégalité de la sous-location, elle a demandé à Airbnb de supprimer l’annonce. C’est finalement le locataire qui s’en est chargé en ce mois d’avril. Contacté par Le Progrès, l’homme a décrit une situation de surendettement. Il va prochainement quitter la villa pour retourner chez sa mère. Sa femme, avec qui il est en instance de séparation, cherche activement un logement.





