L’exploit n’avait plus été réalisé par un pilote français depuis 71 ans. Ce dimanche, dans des conditions météorologiques particulièrement difficiles, le Français Johann Zarco a remporté le Grand Prix de France sur le circuit Bugatti du Mans. Parti en 11e position, le vétéran de l’équipe Honda, âgé de 34 ans, a su tirer profit d’une course disputée sous une pluie quasi-constante pour décrocher la deuxième victoire de sa carrière en MotoGP – après celle obtenue en Australie en 2023.
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Alors qu’un autre Français, Fabio Quartararo, s’était élancé depuis la pole position, c’est finalement son compatriote qui s’impose au terme d’une course maîtrisée de bout en bout. Zarco a pris les commandes dès le 7e des 26 tours, grâce notamment à un choix de pneus judicieux : des gommes pluie, contrairement à bon nombre de ses rivaux. Un pari stratégique qui s’est révélé payant.
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Le Français devance à l’arrivée Marc Marquez (Ducati), sextuple champion du monde, et Fermin Aldeguer (Ducati-Gresini), jeune pilote espagnol. L’écart entre Zarco et son dauphin dépasse les quinze secondes. Fabio Quartararo a pour sa part été contraint à l’abandon dès le cinquième tour après une chute.
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« Il va me falloir du temps pour réaliser »
Il s’agit donc de la première victoire d’un pilote français à domicile dans la catégorie reine depuis Pierre Monneret en 1954. Le public, estimé à près de 100 000 personnes et en grande partie français, n’a pas manqué de saluer avec ferveur cette performance historique. Dans l’euphorie, Zarco a pour sa part célébré son succès en effectuant… un salto arrière sur la piste ! Le tout, avant de monter sur le podium pour une Marseillaise particulièrement émouvante.
« C’est incroyable, je ne comprends toujours pas ce qui se passe, il va me falloir du temps pour réaliser », a réagi le trentenaire après sa course magistrale – la première à laquelle sa mère a assisté. Et de développer, des étoiles plein les yeux : « Il fallait contrôler avec la pluie. En plus avec de nombreuses personnes, c’est magique, je n’aurais jamais cru. Avec ce choix de pneus, c’était un vrai régal. Saluer le public sur le dernier tour, ça arrive une fois dans une vie ! »
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