
Après avoir arrêté, quelques jours plus tôt, une quinzaine de personnes pour avoir joué de la musique, les talibans poursuivent leur répression. Ce dimanche 11 mai, le gouvernement au pouvoir en Afghanistan a décidé d’ajouter le jeu d’échecs à sa liste d’activités proscrites. « Les échecs sont considérés comme un moyen de parier de l’argent », ce qui est interdit d’après la loi sur la « Propagation de la vertu et de la prévention du vice », adoptée l’année dernière, a déclaré à l’AFP Atal Mashwani, porte-parole de la Direction des sports.
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« De nombreux jeunes venaient ici tous les jours, sans parier d’argent »
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Selon ce dernier, ce jeu fait l’objet « d’enjeux religieux ». En outre, « les échecs seront suspendus en Afghanistan tant que ces enjeux ne seront pas traités », a-t-il ajouté, sans préciser la sanction en cas de violation. de cet interdit.
« De nombreux pays musulmans ont des joueurs d’un niveau international qui participent à des rencontres internationales », relève de son côté un patron de café de Kaboul, qui devra faire respecter l’interdiction, cité par le Figaro. « De nombreux jeunes venaient ici tous les jours, sans parier d’argent », affirme cet homme de 46 ans. « Les gens qui sont passionnés d’échecs sont possiblement tristes », ajoute-t-il.
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Depuis leur prise de pouvoir en 2021, les talibans ont progressivement imposé leur vision rigoriste de l’islam, interdisant par exemple certaines activités et sports. L’année dernière, ce sont les arts martiaux mixtes (MMA) qui ont été bannis.
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Le gouvernement avait alors estimé que cette discipline est trop « violente » et « problématique vis-à-vis de la charia ». Les femmes ont également été ostracisées des espaces publics depuis quatre ans. Elles ont l’interdiction d’accès aux parcs, aux salles de sport, aux instituts de beauté et aux universités.
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