
Elle a déjà le physique d’une jeune femme et la mentalité d’une championne. Mais sa carte d’identité ne ment pas. Née le 28 avril 2009 à Moscou, l’adolescente vient seulement de souffler ses seize bougies. Installée avec sa famille sur la Côte d’Azur depuis six ans, naturalisée française il y a deux ans, c’est une stakhanoviste de la raquette. Elle vit, mange et respire balle jaune.
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« Je suis une personne qui aime bien s’entraîner dur. Il n’y a pas le choix. Sans travailler, on ne peut pas aller loin », admet volontiers Ksenia Efremova, maniant la langue de Molière avec un bel accent slave. Son ambition semble sans limite : « Je veux gagner beaucoup de Grands Chelems et, bien sûr, devenir numéro un mondiale. Même si c’est très difficile, c’est vraiment mon objectif. » Quand le JDD la relance sur son avenir, la réponse fuse : « Je veux que le public parle de moi. Je ne veux pas seulement devenir numéro un. J’aimerais que les gens me reconnaissent pendant des années et des années. »
Coach réputé, Jean-René Lisnard l’accueille depuis l’automne dernier dans son académie cannoise, l’Elite Tennis Center. Il y a fait mûrir une star (Daniil Medvedev, ex-numéro 1 à l’ATP) et une étoile montante (Mirra Andreeva, 18 ans, 7e à la WTA). « Ksenia est présentée comme un prodige. Ce sont des promesses pour l’instant, modère-t-il. Je l’ai vue taper la balle quand elle avait 10 ans. C’était monstrueux. Mais elle n’a rien gagné chez les jeunes. Elle se met une pression monumentale. Son papa est décédé il y a trois ans de maladie. Elle lui a fait la promesse de réussir. Le costume est un peu lourd. »
Lauréate tout de même de deux tournois ITF (le circuit secondaire) et 629e mondiale, Efremova bénéficie du soutien inconditionnel de sa maman, une ancienne pro. En mars, elle a découvert le circuit principal en jouant les qualifications d’une prestigieuse épreuve, le WTA 1000 de Miami (éliminée d’entrée). Cette fois, grâce à une nouvelle wild card, elle va disputer son premier match dans le tableau principal d’une compétition WTA, en l’occurrence le Trophée Clarins (catégorie 125).
Organisé dans le cadre bucolique du Lagardère Paris Racing dans le bois de Boulogne, ce tournoi récent (dont ce sera la quatrième édition) a l’avantage d’être placé dans le calendrier juste avant Roland-Garros. « Ça va être fantastique », lâche-t-elle, pleine d’enthousiasme. Elle y croisera une autre Franco-Russe formée à Cannes, Varvara Gracheva. Ensuite, l’Azuréenne d’adoption espère une invitation pour les qualifications de Roland-Garros, histoire de montrer qu’elle a les moyens de ses ambitions.
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Tickets : www.tropheeclarins.com/billetterie. À partir de 10 euros.
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