
Yann s’est « vu mourir ». Ce père de famille a été violemment agressé dans sa rue, en plein quartier résidentiel de Brest, dimanche 4 mai dernier. « Avec mon épouse, nous regardions un film. Vers 22 h 30, j’ai entendu du bruit de casse, je suis donc allé voir dehors », raconte-t-il au Télégramme. Il tombe alors nez à nez avec un groupe de 10 à 15 jeunes en train de dégrader des véhicules, dont le sien. « Ça m’a mis hors de moi. Je suis sorti et je me suis mis à les suivre », explique-t-il au journal.
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Ce père de six enfants pensait pouvoir raisonner ces voyous… La réalité a été tout autre. « Quatre d’entre eux se sont cachés pour me prendre à revers. Ils m’ont frappé, mis à terre par un coup à la cuisse. Les autres sont ensuite arrivés pour s’acharner sur moi », dénonce-t-il. Yann s’est recroquevillé pour protéger sa tête et son ventre. « Heureusement car ils frappaient pour tuer. Peut-être inconsciemment ; mais quand on donne des coups de pied à la tête de quelqu’un, on peut le tuer. Cela m’a semblé durer une éternité ».
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C’est un voisin qui a fini par faire fuir ses agresseurs en allumant sa lumière extérieure. La police, prévenue par son épouse, est arrivée sur les lieux dans la foulée et a pu constater les dégâts : ecchymoses à l’œil, sur les mains, les bras, la cuisse… Yann a écopé de dix jours d’ITT. « Une semaine plus tard, ça commence à aller mieux… physiquement », confie-t-il.
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Le parquet a été saisi des dégradations matérielles subies ce soir-là. Pour ce qui est de l’agression du Brestois, l’enquête suit son cours, selon nos confrères. Quatre mineurs ont été interpellés puis relâchés à la suite de leur garde à vue de 24 heures. « Ils m’ont dit que ce n’était pas possible de leur parler », regrette Yann, qui a tout de même tenu à leur adresser un message via les réseaux sociaux : « Je voulais que ceux qui m’ont frappé sachent qui je suis. Ils m’ont vu comme une cible, un obstacle à leur sortie pour tout casser. Au final, je les plains plus que je ne leur en veux ».
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