
Un texte poignant. Le jour de la Fête des mères et quatre mois après la mort d’Elias, sa mère a décidé de prendre la plume et de publier une lettre ouverte, parue sur le site Internet du Figaro. Dans celle-ci, elle retrace d’abord ce triste soir du 24 janvier : « Un peu avant 20 heures, comme chaque vendredi, Elias est sorti du Stade Jules-Noël dans le 14e arrondissement de Paris. […] Comme chaque vendredi, Elias doit me téléphoner ». Mais ce jour-là, c’est le meilleur ami de son fils qui l’appelle car ce dernier vient d’être poignardé avec une machette. Si sa mère court pour le rejoindre, elle ne pourra pas empêcher la mort d’Elias, le lendemain, à l’hôpital Necker.
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« La grande sœur d’Elias est née le 23 janvier 2004. Son grand frère est né le 26 janvier 2001. Elias a été poignardé le 24 janvier et est mort le 25 janvier. Les chiffres de la vie se sont moqués de moi. Mais qui s’est moqué d’Elias ? », interroge sa mère. Elle pointe en premier lieu les deux suspects, âgés de 16 et 17 ans, connus de la justice et qui avaient l’interdiction de se fréquenter. Mais questionne aussi la responsabilité de la maire du 14e arrondissement « qui n’a pas jugé bon de sécuriser les abords du stade qu’elle savait mal fréquentés ».
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« Depuis quatre mois, j’attends des réponses et je ne vois rien venir »
La mère d’Elias s’interroge également sur la responsabilité des médias, « qui n’ont pas eu l’honnêteté d’écrire les mots machette et hachette » pour nommer l’objet utilisé pour tuer son fils, « préférant minimiser l’acte en parlant de couteau ». Et aux « différents ministres de la Santé, de l’Éducation nationale, de la Justice, de l’Intérieur qui n’ont pas pris la mesure depuis des années de la dérive d’une partie de la jeunesse, de son ensauvagement, de l’impact des réseaux sociaux et de la banalisation de la violence chez les adolescents entre eux et contre eux-mêmes ».
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« Depuis quatre mois, j’attends des réponses et je ne vois rien venir », poursuit-elle, désemparée. « Je m’occupe de la sépulture de mon fils et de notre famille. Je veille sur mon fils. Je tente de survivre à l’absence de mon fils Elias, à ses “coucou maman », à ses “bisous maman », à cette carte et à ce petit cadeau que je n’aurai pas pour la Fête des mères ». Et de conclure : « Je patiente. Et je saurai qui s’est moqué de nous ».
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