L’essentiel
- Le 27 avril 2024, Matisse, 15 ans, pourrait après avoir été poignardé dans la rue à Châteauroux (Indre).
- Un meurtre après une « battle de rap », selon le père de l’ado, qui avait soulevé une énorme émotion.
- Le procès du suspect du meurtre, un adolescent d’aujourd’hui 16 ans, s’ouvre ce lundi devant le tribunal pour enfant et doit se tenir jusqu’à mercredi.
C’était en avril 2024. Matisse, 15 ans, mourait après avoir été poignardé en pleine rue à Châteauroux (Indre). Ce lundi, le procès à huis clos du suspect, un ado qui a aujourd’hui 16 ans, s’ouvre devant le tribunal pour enfants de la ville. Il doit se tenir jusqu’à mercredi.
« Nous attendons que la justice soit ferme » et rende « une peine exemplaire », a martelé devant l’AFP le père de l’adolescent, Christophe Marchais, avant un hommage fin avril. Plusieurs centaines de personnes y avaient participé, dont les parents de Matisse.
« Une battle de rap » à l’origine du drame
A l’origine des faits survenus le 27 avril 2024, « une battle de rap », selon le père de Matisse. « C’était une battle, classique, où ça se ” clashe “. Matisse s’est moqué, l’autre l’a mal pris. Ils se sont battus, Matisse a eu le dessus », a-t-il raconté. Le principal suspect serait alors « rentré chez lui, puis est revenu avec un couteau, et il l’a planté ».
L’adolescent a succombé à ses blessures, après plusieurs coups de couteau, dont un ayant atteint directement le cœur.
Peine maximale de quinze ans de prison
L’audience se déroulera à huis clos et sans accès presse, devant le tribunal pour enfants statuant en matière criminelle. « Les faits sont qualifiés de meurtre, punissables de 30 ans de réclusion », a indiqué à l’AFP David Marcat, le procureur de la République de Châteauroux. Mais « compte tenu de l’excuse obligatoire de minorité » en raison de l’âge du suspect, moins de 16 ans au moment des faits, il encourt une peine maximale de quinze ans de prison, a-t-il précisé.
La mère du suspect avait également été mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Cette dernière aurait « asséné des gifles à la victime », comme l’avait alors écrit le parquet de Bourges, qui s’était saisi du dossier.
« Périmètre de tranquillité » mis en place
Elle sera « prochainement jugée devant le tribunal correctionnel pour les faits qualifiés de violence sur personne vulnérable sans incapacité », selon le procureur.
Après le drame, la nationalité afghane du suspect et de sa mère – en situation régulière en France –, avait conduit plusieurs figures de l’extrême droite à dénoncer la « politique migratoire » du gouvernement.
Notre dossier sur le meurtre de Matissehttps://www.20minutes.fr/societe/meurtre-matisse/
Un « périmètre de tranquillité » sera mis en place autour du tribunal, assuré par une présence policière renforcée, pour éviter tout débordement et « garantir la sérénité des débats », a indiqué le préfet de l’Indre Thibault Lanxade à l’AFP.





